Ère Eiwa

L'ère Eiwa (永和?) est une des ères du Japon (年号 nengō, lit. « nom de l'année ») de la Cour du Nord durant l'époque Nanboku-cho après l'ère Ōan et avant l'ère Kōryaku. Cette ère couvre la période allant du mois de [1] au mois de [2]. L'empereur siégeant à Kyoto est Go-En'yū (後円融天皇, Go-En'yū-tennō?)[3]. L'empereur rival à la Cour du Sud à Yoshino durant cette période est Chōkei (長慶天皇, Chōkei-tennō?).

Contexte de l'ère Nanboku-chō

Les sièges impériaux durant l'époque Nanboku-chō sont relativement proches l'un de l'autre mais géographiquement distincts. Ils sont conventionnellement identifiés ainsi :
Capitale du nord : Kyoto
Capitale du sud : Yoshino.

Au cours de l'ère Meiji, un décret impérial daté du établit que les monarques régnants légitimes de cette époque sont les descendants directs de l'empereur Go-Daigo par l'empereur Go-Murakami dont la Cour du Sud a été établie en exil à Yoshino, près de Nara[4].

Jusqu'à la fin de l'époque d'Edo, les empereurs usurpateurs (en supériorité militaire) et soutenus par le shogunat Ashikaga sont erronément inclus dans les chronologies impériales en dépit du fait incontestable que les insignes impériaux ne sont pas en leur possession[4].

Cette Cour du Nord illégitime est établie à Kyoto par Ashikaga Takauji[4].

Changement d’ère

  • 1375, aussi appelée Eiwa gannen (永和元年?) : Le nom de la nouvelle ère est créé pour marquer un événement ou une succession d'événements. La précédente ère se termine quand commence la nouvelle, en Ōan 8.

Durant la même période, l'ère Tenju (1375–1381) est le nengō équivalent à la Cour du Sud[5].

Événements de l'ère Eiwa

  • 1375 (Eiwa 1, 3e mois) : Le shogun Ashikaga Yoshimitsu visite le sanctuaire Iwashimizu Hachiman-gū où il prie en public et il offre au trésor du sanctuaire une épée, une feuille d'or pour embellissement du sanctuaire et un cheval de course pour l'écurie[5].
  • 1375 (Eiwa 2, 4e mois) : Pour la première fois, le shogun Shogun Yoshimitsu est autorisé à pénétrer l'enceinte des quartiers impériaux du palis impérial à Kyoto[5].
  • 1377 : Jeong Mong-ju, l'envoyé diplomatique de Goryeo rencontre Imagawa Ryōshun (en), le représentant shogunal (探題, tandai?) à Kyūshū. L'objectif de cette mission diplomatique est de commencer à négocier des mesures pour contrôler les pîrates (wakō)[6].
  • 1378 (Eiwa 4, 3e mois) : Yoshimitsu s'installe dans sa nouvelle résidence à Muromachi[7] où la maison de luxe et des terres sont appelés Hana-no-Gosho[8].
Eiwa 1re 2e 3e 4e 5e
Grégorien 1375 1376 1377 1378 1379

Bibliographie

  • Joyce Ackroyd. (1982) Lessons from History: The Tokushi Yoron. Brisbane: University of Queensland Press. (ISBN 0-7022-1485-X et 978-0-7022-1485-1)
  • Kang, Jae-eun and Suzanne Lee. (2006). The Land of Scholars : Two Thousand Years of Korean Confucianism. Paramus, New Jersey: Homa & Sekey Books. (ISBN 1-931907-37-4 et 978-1-931907-37-8); OCLC 60931394
  • Mehl, Margaret. (1997). History and the State in Nineteenth-Century Japan. New York: St Martin's Press. (ISBN 0-312-21160-0 et 978-0-312-21160-8); OCLC 419870136
  • Nussbaum, Louis Frédéric and Käthe Roth. (2005). Japan Encyclopedia. Cambridge: Harvard University Press. (ISBN 0-674-01753-6 et 978-0-674-01753-5); OCLC 48943301
  • Thomas, Julia Adeney. (2001). Reconfiguring Modernity: Concepts of Nature in Japanese Political Ideology. Berkeley: University of California Press. (ISBN 0-520-22854-5 et 978-0-520-22854-2); OCLC 47916285
  • Titsingh, Isaac. (1834). Nihon Odai Ichiran; ou, Annales des empereurs du Japon. Paris: Royal Asiatic Society, Oriental Translation Fund of Great Britain and Ireland. OCLC 5850691

Liens externes

Notes et références

  • (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Eiwa » (voir la liste des auteurs).
  1. Nussbaum, Louis-Frédéric. (2005). "Eiwa" in Japan encyclopedia, p. 173; n.b., Louis-Frédéric est le pseudonyme de Louis-Frédéric Nussbaum, voir Deutsche Nationalbibliothek Authority File.
  2. Nussbaum, Louis-Frédéric. (2005). "Kōryaku" in Japan encyclopedia, p. 562; n.b., Nussbaum identifies Eiwa's end in March 1378 and Kōryaku's beginning a year later in March 1379.
  3. Titsingh, Isaac. (1834). Annales des empereurs du japon, p. 310-313.
  4. a b et c Thomas, Julia Adeney. (2001). Reconfiguring modernity: concepts of nature in Japanese political ideology, p. 199 n57, citing Mehl, Margaret. (1997). History and the State in Nineteenth-Century Japan. p. 140-147.
  5. a b et c Titsingh, p. 312.
  6. Titsingh, p. 313; Kang, Jae-eun et al. (2006). The Land of Scholars : Two Thousand Years of Korean Confucianism, p. 159
  7. Titsingh, p. 313.
  8. Ackroyd, Joyce. (1982) Lessons from History: The "Tokushi Yoron", p. 329.
v · m
Avant la période Yamato, on considère la période légendaire.
Yamato (592-710)
Nara (710-794)
Heian (794-1185)
Kamakura (1185-1333)
Nanboku-chō (cour du Nord) (1333-1392)
  • Shōkei 1332-1333
  • Kenmu 1333-1338
  • Ryakuō 1338-1342
  • Kōei 1342-1345
  • Jōwa 1345-1350
  • Kan'ō 1350-1352
  • Bunna 1352-1356
  • Enbun 1356-1361
  • Kōan 1361-1362
  • Jōji 1362-1368
  • Ōan 1368-1375
  • Eiwa 1375-1379
  • Kōryaku 1379-1381
  • Eitoku 1381-1384
  • Shitoku 1384-1387
  • Kakei 1387-1389
  • Kōō 1389-1390
  • Meitoku 1390-1394
Nanboku-chō (cour du Sud) (1333-1392)
Muromachi (1392-1573)
Azuchi-Momoyama (1573-1603)
Edo (1603-1868)
Empire (1868-1945)
État (depuis 1945)
  • Nengō, cour du Nord
  • Meitoku 3 = Genchū 9 après la restauration
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