3e régiment de spahis algériens

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3e régiment de spahis algériens
Image illustrative de l’article 3e régiment de spahis algériens

Création
Dissolution
Pays Drapeau de la France France
Branche Armée de Terre
Type Régiment de spahis
Rôle Cavalerie
Inscriptions
sur l’emblème
Constantine
Biskara 1844
l'Aurès
Zaatcha 1849
Extrême-orient 1884-1885
Maroc -
Artois -
Orient -
Abruzzes
Rome
Vosges
Wurtemberg
Guerres Première Guerre mondiale
Seconde Guerre mondiale
Décorations La Croix de guerre -
La Croix de guerre 1939-1945 3 palmes
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Le 3e régiment de spahis algériens (3e RSA) est un régiment français de cavalerie, de l'armée d'Afrique, en activité de à .

Le 3e RSA se distingue particulièrement lors de la Seconde Guerre mondiale en -, en tant que régiment de reconnaissance (3e RSAR) de la 3e division d'infanterie algérienne (3e DIA), commandé par le colonel Bonjour, tout d'abord lors des combats du Belvédère de la campagne d'Italie au sein du corps expéditionnaire français du général Juin puis lors de la campagne de France. Il est cité trois fois à l'ordre de l'Armée durant le conflit.

Création et différentes dénominations

Le 3e régiment de spahis algériens fait partie des trois régiments de spahis historiques, avec les 1er et 2e spahis, créés officiellement en et dont les escadrons préliminaires, irréguliers et réguliers, participent déjà à la conquête de l'Algérie dès . Ces trois formations combattent pendant cinquante-six ans, dans toutes les campagnes, avant que d'autres régiments de spahis soient créés dont le premier sera, en , le 4e régiment de spahis qui deviendra 4e régiment de spahis tunisiens en . Créé le sous le nom d’Otages et d’escadron Turc le régiment prend le nom le de Spahis réguliers de Bône. Il est ensuite versé aux Spahis le puis constitue le 3e régiment de spahis (3e RS) le . En il devient le 3e régiment de spahis algériens puis est partagé entre le 3e régiment de spahis algériens de reconnaissance (3e RSAR) et le 9e régiment de spahis algérien (9e RSA)[1]avant de reprendre la dénomination de 3e Régiment de Spahis en . En , le régiment est dissous et fusionne dans le 6e Régiment de Dragons (6e RD)[1].





Chefs de corps

Liste des chefs de corps de à
  •  : Henri Pierre Bouscaren
  •  : Desvaux
  •  : Guerin de Waldersbach
  •  : Mercier du Paty de Clam
  •  : Digard
  •  : Thomas de Dancourt
  •  : d'Avène de Meloise
  •  : Bruneau
  •  : Masson
  •  : Le Noble
  •  : Mohamed Ben Daoud
  •  : de Mandat Grancey
  •  : Bernard
  •  : de Rouge
  •  : Paret
  •  : Dupuys
  •  : Bougon
  •  : Billet
  •  : Gonnet
  •  : Mangin
  •  : Dupont-Dussaussoy
  •  : Payn
  •  : Rey
  •  : Seignol
  •  : Rabany
  •  : Leclerq
  •  : Heurlier
  •  : Beguery
  •  : Bonjour
  •  : Fouchet
  •  : Gassiat
  •  : Viotte
  •  : Jouslin de Noray
  •  : Jullien
  •  : Richter
  •  : de Geoffroy
  •  : Godard
 

Historique des garnisons, combats et batailles du 3e régiment de spahis

Guerres coloniales (-)

Le 3e régiment de spahis participe à de nombreuses campagnes et expéditions coloniales.

Il participe à la conquête de l'Algérie, entre et .

En , le régiment fournit des volontaires à la formation d'un escadron mixte composé des 1er, 2e et 3e spahis pour la campagne de Crimée. Cet escadron est affecté à l'escorte du maréchal de Saint-Arnaud. L'escadron participe à la bataille de l'Alma le puis à celle d'Inkerman le . Le régiment escorte alors le général Canrobert, qui succède au maréchal Saint-Arnaud, mort du choléra après la bataille de l'Alma. Les spahis rejoignent l'Algérie à la fin .

Les 1er et 3e escadrons du 3e spahis participent à la première expédition en Tunisie, en -. Un escadron assure plus particulièrement l'escorte des convois et des colonnes d'infanterie ainsi que la sécurité des pistes entre la base portuaire de La Calle et les troupes opérant en Kroumirie. Les deux escadrons rejoignent ensuite les rangs de la brigade Bonie. L'unité de cavalerie indigène qui constitue la cavalerie de la seconde expédition de ne prendra officiellement le nom de spahis qu'en et deviendra le 4e régiment de spahis tunisiens (4e RST) en . Elle sera en à la prise de Kairouan et poursuivra de nombreuses opérations de police dans le sud tunisien jusqu'en .

Le 1er escadron du 3e régiment de spahis participe à la campagne d'Indochine, en intégrant le "Régiment de marche du Tonkin" avec le 3e escadron du 1er spahis, le 5e escadron du 2e spahis et un escadron du 1er régiment de chasseurs d'Afrique. Cette formation, placée sous les ordres du chef d'escadrons O'Connor participe aux opérations de la conquête de - jusqu'en .

De à , seuls quelques éléments détachés des 1er et 3e spahis participent à la campagne du Dahomey pour renforcer en cadres l'escadron de spahis sénégalais : le régiment fournit quatre officiers, 26 sous-officiers, brigadiers, trompettes et spahis français et un vétérinaire. L'ensemble est intégré à la colonne Dods. La formation prend part à de violents combats à Dogba, au gué de Tchué, aux sources de Koto, à la prise de la ville de Kano, jusqu'à la prise de d'Abomey, capitale du roi Behanzin qui met fin aux combats.

Entre et , un demi peloton du 3e spahis renforce les spahis sahariens de Ouargla chargés de la protection des convois de ravitaillement de la Mission Foureau-Lamy. Après avoir traversé le Sahara et atteint le lac Tchad, les spahis terminent leur odyssée par une charge inouïe lors de la bataille de Kousseri le où le commandant Lamy, chef de la mission est tué.

Le 3e spahis est engagé dans la campagne du Maroc de à , soit en unité complète, soit partiellement par escadrons détachés et participe en , aux colonnes de la Chaouïa ; en , à la libération de Fès et à l'occupation de Meknès ; le , combat de Sidi-bou-Othman où le colonel Mangin bat les 10 000 guerriers du mahdi El-Hiba et entre à Marrakech.

Guerre franco-allemande de 1870

Le 3e spahis fournit, avec les 1er et 2e spahis, des pelotons à la création de « l'Escadron de marche de spahis algériens » sous les ordres du capitaine de Ballaincourt, ainsi qu'un escadron à celle du « Régiment d'éclaireurs algériens », sous les ordres du lieutenant-colonel Goursaud. Ces formations combattent à Meaux, Nanteuil le Houdin, Patay, Les Ormes, Cravant et Josnes. Le , le régiment d'éclaireurs charge en fourrageurs et écrase à Varennes une arrière-garde de cuirassiers prussiens. En , les spahis couvrent la retraite de l'Armée de la Loire. Ils se distinguent en combattant à Ambley, Savigny, Vance et Silly-le-Guillaume. Après la signature de l'armistice le , les unités de spahis rejoignent l'Algérie dès le . En Algérie, le régiment prend une part active aux expéditions réprimant les insurrections dans la province de Constantine.

Première Guerre mondiale

En unité complète ou par escadrons, le régiment prend une part active aux opérations sur le front métropolitain en particulier lors de la bataille de l'Artois. En , il quitte le front français pour le front d'Orient. De à , le régiment fait la campagne des Balkans. Il est affecté à l'Armée du Levant où, sous la dénomination de « 3e régiment de marche de spahis », il combat en Thrace et en Syrie en compagnie du « Régiment de marche de spahis marocains » (RMSM) et des 1er et 4e régiments de chasseurs d'Afrique. Le , rupture du front vers Monastir ; le , prise de Prilef ; le , prise d'Uskub ; le , les spahis atteignent le Danube.

Campagne du Levant (1920)

D' à , le 3e escadron entre dans la composition du 3e régiment mixte de cavalerie du Levant et participe en au dégagement de la ville de Marach et le à la bataille de Khan Meisseloun. En , le régiment prend la dénomination de 3e régiment de spahis algériens 3e RSA. De à , deux escadrons sont détachés à l'Armée française du Rhin. De à , il participe à une nouvelle campagne au Maroc avec la participation successive de trois escadrons au combat d'El-Mers le , aux opérations de l'Ouergha de à et à la campagne du Rif en .

Seconde Guerre mondiale

-

En , le 3e RSA fournit deux escadrons montés pour la constitution de deux groupes de reconnaissance divisionnaires (GRDI) : le GRDI 83 qui sera dissous en , le GRDI 87 qui obtiendra une citation à l'ordre du corps d'armée pour son action entre l'Aisne et la Loire en . En , le reste du régiment se déplace sur le front tunisien et retourne sur Oran où il entre dans la composition de la 6e division légère de cavalerie (), il se déplace à nouveau sur Tunis pour assurer le maintien de l'ordre ( à )[1]. De à , il séjourne sur la frontière algéro-tunisienne[1].

Campagne d’Italie (1944)

Devenu 3e régiment de spahis algériens de reconnaissance 3e RSAR de la 3e division d'infanterie algérienne (3e DIA) au sein du corps expéditionnaire français en Italie le régiment participe aux combats des Abruzzes du au , de San-Elia du au , du Belvédère le , de San-Oliva le qui mène à la prise de Pico, de la série de combats qui à partir du aboutissent à la prise de Rome puis à Capodimonte le [1].

Campagne de France et d'Allemagne (-)

Embarqué à Tarente le , le régiment débarque à Saint-Tropez, pénètre dans Toulon () puis libère Saint-Claude et Baume-les-Dames. Il combat dans les Vosges ( au ), participe à la défense de Strasbourg () et combat en basse Alsace ( au ). Il franchit le Rhin, combat dans le Palatinat et atteint Stuttgart le [1].

Ordre de bataille lors de la Libération de Toulon

1 - Ordre de bataille

ORDRE DE BATAILLE DU REGIMENT

Chef de corps : colonel Bonjour

État-major

  • Cdt en second : chef d'escadrons GASSIAT
  • Cdt adjoint : chef d'escadrons Mauche
  • Chef du Service Auto : chef d'escadrons de Chassey
  • Capitaine Adjoint : capitaine de Goyeneche, capitaine de Buxeuil de Roujoux
  • Officier de transmission : capitaine de Conchy
  • Officier de renseignement : capitaine Regnery
  • Médecin chef : capitaine Bergerot
  • Officier de liaison : aspirant Seigle, aspirant Voisin

Escadron hors rang :

  • Capitaine commandant : capitaine Lassale
  • Officier des Détails : lieutenant Kuntz
  • Officier des approvisionnements : sous-lieutenant Daniau
  • Médecin Adjoint : sous-lieutenant Chiarelli
  • Médecin Auxiliaire : adjudant Morvan
  • Officier mécanicien : capitaine Spangenberger
  • Officier de liaison : lieutenant Chouillou
  • Aumônier : monsieur l'abbé Nicolas

1er escadron de chars légers :

  • Capitaine commandant : capitaine Journeau
  • Chef 1er peloton : lieutenant de Forville
  • Adjoint 1er peloton : maréchal des logis Chef Laurent
  • Chef 2e peloton : sous-lieutenant Ponticelli
  • Adjoint 2e peloton : adjudant Grandjean
  • Chef 3e peloton : aspirant Capdaspe
  • Adjoint 3e peloton : maréchal des logis chef Vayrot
  • Chef Peloton Échelon : …

2e escadron de reconnaissance :

  • Capitaine commandant : Capitaine de Lestrange
  • Chef 1er Peloton : Sous Lieutenant Decker
  • Adjoint 1er peloton : …
  • Chef 2e Peloton : Lieutenant Rémond Lorne
  • Adjoint 2e Peloton : Aspirant Delard de Rigouliere
  • Chef 3e Peloton : Sous Lieutenant Gazzeri
  • Adjoint 3e Peloton : …
  • Chef Peloton Échelon : Adjudant Pacot

3e escadron de reconnaissance :

  • Capitaine commandant : capitaine Bertrand Huchet de Quénetain
  • Chef 1er peloton : aspirant Clevenot
  • Adjoint 1er peloton : …
  • Chef 2e Peloton : adjudant Quenecant
  • Adjoint 2e Peloton : adjudant Garcia
  • Chef 3e Peloton : sous-lieutenant Ragon
  • Adjoint 3e peloton : maréchal des logis chef Llorens
  • Chef Peloton Échelon : aspirant Poittevin

4e escadron de reconnaissance :

  • Capitaine commandant : capitaine Riviere
  • Chef 1er peloton : sous-lieutenant Biraben
  • Adjoint 1er peloton : …
  • Chef 2e peloton : lieutenant Faivre d'Arcier
  • Adjoint 2e peloton : adjudant Pons
  • Chef 3e peloton : adjudant Thivet
  • Adjoint 3e peloton : …
  • Chef Peloton Échelon : lieutenant ORTS

Échelon arrière :

  • Chef de l'échelon arrière : Aspirant Domenach

Extrait du livre Panaches rouges - Historique du 3e régiment de spahis algériens de reconnaissance - Deuxième partie - France Allemagne / - débarquement de Provence le  :

Commandement : général de Lattre de Tassigny, général de Monsabert, général Guillaume, colonel Bonjour, chef d'escadrons Gassiat.
 

Pertes

Le total des pertes subies par le 3e RSAR entre et est de 103 hommes tués (90 Européens et 13 Maghrébins) pour un effectif théorique d'un peu plus d'un millier d'hommes (85 % d'Européens et 15 % de Maghrébins)[2] :

Nombre de tués par campagne Européens Maghrébins Total
Campagne d'Italie (-) 54 9 63
Campagne de France (-) 27 4 31
Campagne d'Allemagne () 9 0 9
Total (-) 90 (87 %) 13 (13 %) 103

De à

La guerre terminée, du dans le cadre des troupes d'occupation en Allemagne et du dans le cadre des Forces françaises en Allemagne, jusqu'au , date de sa dissolution, le régiment est stationné successivement[1] dans les villes de garnisons de :

Renommé 3e régiment de spahis le , il est dissous le pour devenir le 6e régiment de dragons[1].

Étendard du régiment

Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[3] :

Étendard du 3e régiment de spahis algériens.
  • « CONSTANTINE,  », « BISKRA,  », « L'AURES, - » et « ZAATCHA,  », qui correspondent aux combats où le régiment s'est illustré lors de la conquête de l'Algérie ;
  • « EXTRÊME-ORIENT - », pour la participation du 1er escadron à la conquête du Tonkin ;
  • « MAROC, - », pour l'ensemble des actions du régiment au Maroc (campagne du Maroc) ;
  • « ARTOIS -  » (bataille de l'Artois pendant la Première Guerre mondiale) ;
  • « ORIENT, - » (campagne des Balkans) ;
  • « LES ABRUZZES,  » et « ROME,  », deux batailles auxquelles le régiment a participé pendant la campagne d'Italie (Seconde Guerre mondiale) ;
  • « LES VOSGES,  » et « WURTEMBERG,  », pour ses combats dans les Vosges et dans le Palatinat, jusqu'à Stuttgart.

Traditions

Devise

Sa devise est Entreprends sans crainte et tu réussiras.

Inscriptions de bataille

À l'issue de la Seconde Guerre mondiale, quatre inscriptions de batailles sont ajoutées à l'étendard du 3e spahis

  • Abruzzes
  • Rome
  • Vosges
  • Wurtemberg

Décorations

Citations à l'ordre de l'Armée

Régiment

  • - 3e régiment de spahis de reconnaissance - Italie : Bataille de Cappezzatte, San Groce, Majo, Mont Pile, Ligne "Gustave", San Elia, Casale Marino.
  • - 3e régiment de spahis de reconnaissance - Italie : Belvedere, Ligne "Hitler", San Oliva, San Giovanni Incario, Palestria, Tuscania
  • - 3e régiment de spahis de reconnaissance - Italie : Abruzzes, Rome, Sienne - France : Saint-Tropez, Toulon, Le Beausset, Ollioules, Baume-les-Dames, Vosges, Alsace, Strasbourg, Basse Alsace et Palatinat, Saint-Leon, Kronau, BauerBach, Grossvillars, KaiserWeiher, Gross-Sachcenheim

Escadrons

  • - 1er escadron de char - 3e RSAR
  • - 2e escadron - 3e RSAR
  • - 3e escadron - 3e RSAR
  • - 4e escadron - 3e RSAR

Personnalités ayant servi au sein du régiment

  • Jean Larrieu (-), Jedburgh puis Force 136, commandant entre le et le .
Texte des Citations collectives à l'ordre de l'armée

« Splendide Régiment qui, sous l'impulsion d'un chef manœuvrier et payant de sa personne, le Lieutenant-Colonel Bonjour, a donné, dès son entrée dans la bataille, les plus belles preuves d'entrain, d'endurance et d'agressivité. À peine arrivé en secteur, a constitué avec les équipages de ses engins, des détachements à pied qui, entre le et le , lancés en montagne par la neige, ont d'abord tenu l'ennemi en haleine, puis, l'ont repoussé sur 8 km. de profondeur du Cappezzatte au San-Croce, par le Majo et le Mont Pile, découvrant son flanc et facilitant ainsi l'attaque de la Division. Du au , reprenant le combat avec son matériel, dans la plaine de San Elia, a brillamment participé par ses détachements blindés, à l'attaque de la ligne Gustave à Casale Marino et au nettoyage de la vallée où l'ennemi s'infiltrait. A ainsi pris une large part à un magnifique succès.  »

— 1re citation à l'ordre de l'armée du 3e RSAR pour les faits d'armes lors de la Campagne d'Italie (), décision no 096, 25 mars 1944

« Magnifique régiment aux ordres du colonel BONJOUR, qui puise, dans ses peines et dans ses pertes, la force de reparaître toujours plus allant jusqu'à la victoire finale. Déjà cité pendant la campagne d'hiver, lors des opérations victorieuses qui ont amené la division du Monna Casale au Belvédère, le 3e RSAR vient encore de rehausser la gloire de son étendard au cours de la bataille pour Rome et pendant la poursuite qui a suivi la prise de la capitale. Entrant dans la bataille le , au moment où la ligne « Hitler » vient d'être percée à San Oliva, il passe immédiatement à l'exploitation et la mène avec ardeur, sans souci des pertes et malgré l'usure du matériel, jusqu'à San Giovanni Incarico, après avoir provoqué la prise de Pico et livré une dure bataille de chars, dans le terrain difficile et coupé du Colle Grande. Repartant le à la poursuite de l'ennemi qu'il bouscule à Montelanico, puis à Colle Ferro, il remonte la route no 6, atteint Cave et Palestrina, et participe ainsi efficacement aux opérations pour la prise de Rome. Revenu au combat à Tuscania le , il enlève Capodimonte puis jusqu'au se bat sans relâche contre un ennemi extrêmement combatif, jusqu'à l'usure complète de ses équipages et de son matériel. »

— 2e citation à l'ordre de l'armée du 3e RSAR pour les faits d'armes lors de la Campagne d'Italie (), décision no 336, 27 janvier 1945, Charles de Gaulle

« Remarquable unité de Cavalerie qui, sous les ordres d'un chef calme et manœuvrier, le Colonel Bonjour, a fait preuve depuis des plus belles qualités d'endurance et de mordant. Cité en Italie pour ses magnifiques opérations conduites à pied dans le massif difficile des Abruzzes, le 3e régiment de spahis algériens de reconnaissance du au , exploite audacieusement pour atteindre le Tevere avant la prise de Rome, reprend le combat le à Tuscania et le mène à vive allure, malgré l'usure extrême de ses équipages et de son matériel jusqu'à la victoire de Sienne. Il débarque en France, à Saint-Tropez le , se lance sur la route d'Aubagne à la poursuite de l'ennemi qu'il bouscule et réalise le débordement complet de Toulon par le Nord, après la prise de Beausset le , de Ollioules le et la reddition du fort de Pipeaudon le , il pénètre ensuite dans Toulon le , où il capture plusieurs centaines de prisonniers et porte son étendard à la Subdivision. Regroupé près de Marseille le , le 3e régiment de spahis algériens de reconnaissance atteint le Pont de Roide après avoir enlevé Morez le , Mouthe le où une centaine de prisonniers sont faits, il rejoint et détruit dans la nuit du au à Saint-Georgeon un important convoi qui cherchait à renforcer la garnison de Pontarlier, anéantit à Nods un second convoi, libère Beaume-les-Dames, incendie plusieurs chars et un train en gare, capture dans les bois de Landresse, le , le Général von Felbert, 12 officiers, 312 sous-officiers et hommes de troupe et un important matériel de guerre. Engagé du au dans les durs combats des Vosges, constamment précède, éclaire et appuie l'infanterie sur les routes minées et hérissées de nombreuses défenses anti-chars. Retiré du secteur du Lac Blanc et du Lac Noir, il se porte en hâte dans la plaine d'Alsace, et, durant le mois de , participe à la défense de Strasbourg dans la poche de Gambsheim et dans la région de Plombsheim-Nordhouse. Reprenant la progression et franchissant la ligne Siegfried, il effectue du au le nettoyage de la Basse-Alsace et du Palatinat. Est le premier Régiment de Cavalerie française à opérer sur la rive droite du Rhin après avoir franchi ce fleuve à Mannheim le . Prenant la tête de la 3e DIA, occupe le Saint-Léon et Kronau. Du au bouscule l'ennemi à Helsheim, Unterowisheim, Hahnbrucken, Hauerbach, Grandvillars, Kaisersweiher, Hohenhaslach, Horrsheim, le atteint l'Enz dans la région de Gross-Sachsenheim faisant au cours de cette période plus de 500 prisonniers et capturant ou détruisant un nombreux matériel d'infanterie et d'artillerie. Bien que fatigué, son matériel arrivé à bout de souffle, continue avec le même allant sa marche en avant du au , sous le commandement du Chef d'Escadrons Gassiat, et atteint le premier en fin de progression les faubourgs de Stuttgart. S'est battu sans relâche contre un ennemi extrêmement aguerri et a fait preuve des plus belles qualités combattives dignes du glorieux passé de ce Régiment et de l'éternelle tradition de la Cavalerie française »

— 3e citation à l'ordre de l'armée du 3e RSAR, décision no 1215, 27 octobre 1945, Charles de Gaulle

 

Chant du régiment

Chant du régiment

1
Humble troupier à la capote grise,
Et toi lancier au casque étincelant,
Hussard fringant dont la moustache frise,
Inclinez vous devant ce Régiment…
Les Mousquetaires
Sur cette Terre
Sont les SPAHIS au burnous éclatant,
Arrière, arrière,
Troupes guerrières,
Vous ne pouvez lutter contre ces gens

2
Vous y verrez sur leur faces brunies,
les longs sillons que le soleil creusa,
Et à leur pied, les têtes ennemies
Que, moissonneur, le yatagan faucha

au refrain

3
Et vous verrez sous un plafond d'étoiles,
À la lueur d'un feu de bivouac,
Qu'un SPAHI peut, sous sa guitoune de toile,
Dormir en paix et fumer son tabac.
Et dès l'aurore, il peut encore,
Marcher gaiement sous un soleil de feu,
Sans une goutte,
D'eau sur sa route,
Et un biscuit en guise de pot-au-feu.

4
Peut être un jour verrez vous dans l'Histoire,
Nos noms inscrits auprès d'illustres noms,
et nos enfants, racontant des histoires,
Comme des héros nous représenteront
Jeunes frivoles,
À notre École,
Si vous voulez gagner vos éperons,
C'est sur la terre
Nord Africaine,
Qu'il faut venir et nous vous dresserons…
Les Mousquetaires
Sur cette Terre
Sont les SPAHIS aux burnous éclatants,
Arrière, arrière,
Troupes guerrières,
Vous ne pouvez lutter contre ces gens !

 

Notes et références

  1. a b c d e f g et h Claude Aïcardi et Claude Girard, « Fiche 1939-1945 du 3e spahis algériens (RSA) », sur cavaliers.blindes.free.fr, (consulté le ).
  2. Anthony Clayton (trad. de l'anglais par Paul Gaujac), Histoire de l'armée française en Afrique : 1830-1962 [« France, soldiers and Africa »], Paris, A. Michel, , 550 p. (ISBN 978-2-226-06790-6, OCLC 30502545), p. 342.
  3. Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007.

Voir aussi

Bibliographie

  • Lieutenant-colonel Seignol, Historique du 3e régiment de spahis algériens de 1892 à 1923, Paris, Berger-Levrault, 110 p., lire en ligne sur Gallica.
  • Panaches rouge, I - Italie , capitaine J.M.A. Lassale. Historique du 3e régiment de spahis algériens de reconnaissance. Édité par l'auteur en (aux FFA). 226 pages + cartes.
  • Panaches rouges, II - France-Allemagne -, lieutenant-colonel J.M.A. Lassale. Historique du 3e régiment de spahis algériens de reconnaissance. Édité par l'auteur en . 320 pages.
  • Maurice Loir, Au drapeau.

Articles connexes

v · m
Historique et réorganisations
  • Réorganisation de 1776
  • Réorganisation de 1791
  • Réorganisation de 1796
  • Réorganisation de 1803
  • Réorganisation de 1814
  • Réorganisation de 1815
  • Réorganisation de 1825
  • Réorganisation de 1887
Automitrailleuses
  • 1er GAM
  • 2e GAM
  • 3e GAM
  • 4e GAM
  • 5e GAM
  • 6e GAM
  • 7e GAM
  • 8e GAM
  • 1er RAM
  • 2e RAM
  • 3e RAM
  • 4e RAM
  • 5e RAM
  • Groupes d'autos-mitrailleuses et autos-canons (1914-1922)
  • 1er GAMAC
Carabiniers
  • 1er RC
  • 2e RC
Chars de combat
  • 501e RCC
  • 502e RCC
  • 503e RCC
  • 504e RCC
  • 505e RCC
  • 506e RCC
  • 507e RCC
  • 508e RCC
  • 509e RCC
  • 510e RCC
  • 511e RCC
  • 512e RCC
  • 513e RCC
  • 514e RCC
  • 515e RCC
  • 516e RCC
  • 517e RCC
  • 518e RCC
  • 519e RCC
  • 520e RCC
  • 521e RCC
  • 522e RCC
  • 551e RCC
  • 501e-503e RCC
Chasseurs à cheval
  • 1er RCh
  • 2e RCh
  • 3e RCh
  • 4e RCh
  • 5e RCh
  • 6e RCh
  • 7e RCh
  • 8e RCh
  • 9e RCh
  • 10e RCh
  • 11e RCh
  • 12e RCh
  • 13e RCh
  • 14e RCh
  • 15e RCh
  • 16e RCh
  • 17e RCh
  • 18e RCh
  • 19e RCh
  • 20e RCh
  • 21e RCh
  • 22e RCh
  • 23e RCh
  • 24e RCh
  • 25e RCh
  • 26e RCh
  • 27e RCh
  • 28e RCh
  • 29e RCh
  • 30e RCh
  • 31e RCh
  • 1er-2e RCh
Chasseurs d’Afrique
  • 1er RCA
  • 2e RCA
  • 3e RCA
  • 4e RCA
  • 5e RCA
  • 6e RCA
  • 7e RCA
  • 8e RCA
  • 9e RCA
  • 10e GACA
  • 11e RCA
  • 12e RCA
Chevau-légers lanciers (puis lanciers)
  • 1er RCLPGI
  • 2e RCLGI
  • Lanciers de la GI
  • 1er RCL
  • 2e RCL
  • 3e RCL
  • 4e RCL
  • 5e RCL
  • 6e RCL
  • 7e RCL
  • 8e RCL
  • 9e RCL
Cuirassiers
  • 1er RC
  • 2e RC
  • 3e RC
  • 4e RC
  • 5e RC
  • 6e RC
  • 7e RC
  • 8e RC
  • 9e RC
  • 10e RC
  • 11e RC
  • 12e RC
  • 13e RC
  • 14e RC
  • 1er-11e RC
  • 6e-12e RC
  • 9e RC de marche
Cavalerie lourde
  • 1er RCL
  • 2e RCL
  • 3e RCL
  • 4e RCL
  • 5e RCL
  • 6e RCL
  • 7e RCL
  • 8e RCL
  • 9e RCL
  • 10e RCL
  • 11e RCL
  • 12e RCL
  • 13e RCL
  • 14e RCL
  • 15e RCL
  • 16e RCL
  • 17e RCL
  • 18e RCL
  • 19e RCL
  • 20e RCL
  • 21e RCL
  • 22e RCL
  • 23e RCL
  • 24e RCL
  • 25e RCL
Dragons
  • 1er RD
  • 2e RD-NBC
  • 3e RD
  • 4e RD
  • 5e RD
  • 6e RD
  • 7e RD
  • 8e RD
  • 9e RD
  • 10e RD
  • 11e RD
  • 12e RD
  • 13e RDP
  • 14e RD
  • 15e RD
  • 16e RD
  • 17e RD
  • 18e RD
  • 19e RD
  • 20e RD
  • 21e RD
  • 22e RD
  • 23e RD
  • 24e RD
  • 25e RD
  • 26e RD
  • 27e RD
  • 28e RD
  • 29e RD
  • 30e RD
  • 31e RD
  • 32e RD
  • 33e RD
Hussards
  • 1er RHP
  • 2e RH
  • 3e RH
  • 4e RH
  • 5e RH
  • 6e RH
  • 7e RH
  • 7e bis RH
  • 8e RH
  • 9e RH
  • 10e RH
  • 11e RH
  • 12e RH
  • 13e RH
  • 14e RH
Légion étrangère
  • 1er REC
  • 2e REC
Spahis
  • 1er RS
  • 1er RSA
  • 2e RSA
  • 3e RSA
  • 4e RSA
  • 5e RSA
  • 6e RSA
  • 7e RSA
  • 8e RSA
  • 9e RSA
  • 10e RSA
  • 11e RSA
  • RSAA
  • 4e RST
  • 5e RST
  • 12e RST
  • 1er RSM
  • 1er RMSM
  • 2e RSM
  • 3e RSM
  • 4e RSM
  • 5e RSM
  • 6e RSM
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