Adon de Jouarre

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Adon de Jouarre
Fonction
Abbé
Biographie
Naissance
Vers Voir et modifier les données sur Wikidata
Décès
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Activité
Religieux catholiqueVoir et modifier les données sur Wikidata
Père
AuthariusVoir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Ouen de Rouen
RadonVoir et modifier les données sur Wikidata

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Adon, ou Ado, né vers 600, mort en 670 à Jouarre, est le fondateur du monastère de Jouarre. Il est « saint » ou « vénérable », selon les sources[1].

Il ne doit pas être confondu avec saint Adon de Vienne, qui vécut deux siècles plus tard.

Biographie

Il est d’une famille noble, alliée à celle de sainte Fare, la fondatrice du monastère de Faremoutiers. Adon est le fils aîné de saint Authaire et de la première épouse de celui-ci, Aiga, riche propriétaire. Authaire, grand fonctionnaire à la cour de Clotaire II, fonde des monastères sur ses terres, autour de la demeure familiale, la Villa Vulciacum, qui donnera naissance à Ussy-sur-Marne[2].

Les frères d’Adon sont Dadon et Radon : Dadon, qui fondera le monastère de Rebais, prendra le nom d’Ouen lorsqu’il deviendra évêque de Rouen ; et Radon fondera le monastère de Reuil-en-Brie[2]. Les deux aînés, Adon et Dadon, encore enfants, auraient rencontré saint Colomban, qui aurait séjourné chez eux durant l’hiver 610-611[2] — rencontre qui les aurait beaucoup marqués. À l’école du palais royal, les trois frères acquièrent une grande culture[3].

Adon est quelque temps référendaire à la cour[3], puis mène une vie de solitaire, suivant la règle de Colomban. Il fonde un ermitage à Jouarre, sur ses propres terres[4], au lieu-dit Saltus jotrum[5], vaste plateau dominant la vallée de la Marne et celle du Petit Morin[6]. En 625, il invite des moines de Luxeuil à le rejoindre. Parmi eux, ses neveux : Ebrégisile, futur évêque de Meaux ; et Agilbert, futur évêque de Paris[4]. Jouarre, richement doté par Adon lui-même[3], est donc tout d’abord un monastère d’hommes[7]. Quelques années plus tard, il devient monastère double, sous la direction d’une abbesse, sainte Théodechilde (ou Telchilde), nièce ou tout au moins parente d’Adon[8]. La belle-mère d’Adon, sainte Mode, sa sœur sainte Balde, sa nièce sainte Aguilberte rejoignent la communauté de femmes[3].

Adon meurt à Jouarre en 670. Il est enterré dans la crypte Saint-Paul, près du monastère. Son sarcophage est découvert en 1978[4].

Notes et références

  1. Généralement appelé saint Adon, il est donné pour vénérable dans « Commune de Jouarre », atome77.com
  2. a b et c Les Amis de Saint Colomban, « Saint Authaire (Autharius) »
  3. a b c et d « L’histoire de Jouarre », jouarre.fr
  4. a b et c Les Amis de Saint Colomban, « Saint Adon »
  5. « Histoire de l’abbaye », Abbaye Notre-Dame de Jouarre
  6. « Les cryptes de Jouarre », valmagazine
  7. Selon Les Amis de Saint Colomban, « Saint Adon ». Selon d’autres sources (« Histoire de l’abbaye », Abbaye Notre-Dame de Jouarre), il est monastère double dès sa création.
  8. « 632-635 : fondation de Notre-Dame-de-Jouarre », Archives départementales de Seine-et-Marne

Bibliographie

Gilles Cugnier, Histoire du monastère de Luxeuil à travers ses abbés : les trois premiers siècles, 590-888, Langres, Guéniot, 2004, t. I.

Articles connexes

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