Breuvery-sur-Coole

Breuvery-sur-Coole
Breuvery-sur-Coole
Le cimetière et l'église.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Marne
Arrondissement Châlons-en-Champagne
Intercommunalité Communauté de communes de la Moivre à la Coole
Maire
Mandat
Maurice Pierre
2020-2026
Code postal 51240
Code commune 51087
Démographie
Gentilé Breuvetiot
Population
municipale
214 hab. (2021 en diminution de 1,83 % par rapport à 2015)
Densité 21 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 51′ 41″ nord, 4° 18′ 49″ est
Altitude Min. 92 m
Max. 144 m
Superficie 10,06 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Châlons-en-Champagne
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Châlons-en-Champagne-3
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
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Breuvery-sur-Coole /bʁœvʁisyʁkɔl/ est une commune française, située dans le département de la Marne en région Grand Est.

Ses habitants s’appellent les Breuvetiots.

Géographie

La commune est située, comme son nom l’indique, sur la rivière Coole, à quelques kilomètres au sud de Châlons.

Hydrographie

La commune est dans la région hydrographique « la Seine de sa source au confluent de l'Oise (exclu) » au sein du bassin Seine-Normandie. Elle est drainée par la Coole et[1],[Carte 1].

La Coole, d'une longueur de 30 km, prend sa source dans la commune de Coole et se jette dans la Marne à Compertrix, après avoir traversé dix communes[2]. Les caractéristiques hydrologiques de la Coole sont données par la station hydrologique située sur la commune de Breuvery-sur-Coole. Le débit moyen mensuel est de 0,557 m3/s[Note 1]. Le débit moyen journalier maximum est de 3,17 m3/s, atteint lors de la crue du . Le débit instantané maximal est quant à lui de 3,18 m3/s, atteint le même jour[3].

Carte en couleur présentant le réseau hydrographique de la commune
Réseau hydrographique de Breuvery-sur-Coole[Note 2].

Climat

Pour des articles plus généraux, voir Climat du Grand Est et Climat de la Marne.

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (°C)[5].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 700 mm, avec 11,2 jours de précipitations en janvier et 8,2 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Vatry-aéro », sur la commune de Vatry à 7 km à vol d'oiseau[6], est de 11,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 654,9 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 41,1 °C, atteinte le ; la température minimale est de −15,3 °C, atteinte le [Note 3],[7],[8].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[9]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].

Urbanisme

Typologie

Breuvery-sur-Coole est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[11],[12],[13].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Châlons-en-Champagne dont elle est une commune de la couronne[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 97 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[14],[15].

Occupation des sols

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (91,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (91,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (91,3 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (4,1 %), zones urbanisées (2,4 %), forêts (2,2 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie

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Le nom de la localité est attesté sous les formes Brevereium (1163) ; Breveriæ (1165) ; Berverei (vers 1165) ; Bervereium (avant 1190) ; Breverium (vers 1277) ; Breverey (1296) ; Bruvreyum (1405) ; Brev[er]ay (1556)[17].

De l'oïl *breuverei, *breuveroi « champ de bruyères »[18].

La Coole (dont la graphie était encore assez récemment Cosle ou Côle[19]) est une rivière du département de la Marne.

Histoire

Torque de bronze trouvé à Breuvery actuellement au Musée d'archéologie nationale.

Antiquité

L’implantation humaine est attestée par la découverte de céramiques dans une nécropole au lieu-dit la Potence, datant des années -500 à -300 (période de la Tène ancienne)[20]. Des fouilles ont été réalisées sur la commune et l'on a découvert un trésor carolingien[21].

Époque féodale

Les Breuvetiots et le Pont de Marne à Châlons (1107)

La seigneurie du Pont de Marne appartenait au chapitre dès une haute ancienneté. Il est certain qu’il la possédait en 1107. Cette seigneurie consistait « en ce que chascun char, chargé de quelque marchandise que ce soit, passant par-dessus ledit pont de Porte Marne, doibt deux deniers, et chascune charette ung denier (…). Sont francs et exempts dudict droict, les habitants de (pour la vallée de la Coole) : Escury-sur-Coole, Nuisement, Breuvery-sur-Coole, Saint-Quentin, Cernon, Vaugencien, Coupetz, Vésigneulx, Fontaine et La Chapelle-sur-Coole (…) lesquelles villes, chascun mesnage doibt ung moicton d’avoine. »[22]

La seigneurie aux XIIe et XIIIe siècles

Barthélemy et Grignon notent ceci :

« Hugues de Breveriis, chevalier, vivait en 1165, et la même année, je trouve la mention d’un curé du même nom[23]. »

Église Saint-Alpin, collatéral sud, devant la sacristie, pierre de tonnerre, porte en bordure l’inscription ci-après : « Ci gist maître Ravous de Berverei qui trespassa en l’an de grâce mil deux cent et soixante et douze au mois de joing. Priez pour son asme[24]. »

Les Breuvetiots et les fortifications de Châlons (1416)

« Une ordonnance du , du bailli de Vitry, commissaire des fortifications, et une ordonnance du roi du 2 décembre 1420, obligent les habitants des villages qui se retirent à Châlons en temps de guerre, à contribuer à la réparation des murs des remparts et au curage des fossés, et à donner chacun, deux ou trois journées de travail par an. (…) Voici les noms des villages qui contribuaient en hommes et en journées de travail (…) à l’entretien des fortifications (pour la vallée de la Coole) : Coolus, 3 hommes ; Ecury, Nuisement, 4 hommes ; Breuvery, Saint-Quentin, 2 hommes ; Cernon, Coupetz, La Chapelle sur Coole, 3 hommes »[25].

Jeanne d'Arc à Breuvery (1429)

« Le cortège historique du 14 juillet 1429.
(…) Le 14 juillet au matin, l’armée royale est partie de Lettrée, vraisemblablement par le chemin naguère appelé chemin de Jeanne d'Arc, que les armées suivirent plus d’une fois, et qui aboutissait, entre Saint-Quentin et Cernon, au château de Vaugency. De là, il n’est pas impossible que l’on soit passé par Breuvery, Nuisement, Ecury, surtout s’il s’y trouvait quelques châteaux à réduire. Mais le plus court était, en direction de Mairy et sans aller jusque là, de prendre la voie romaine et de la suivre jusqu’à Coolus. De Coolus, par Compertrix, on arriva au Mont Saint-Michel (à Châlons)[26] »
.

Époque contemporaine

Breuvery au XIXe siècle

« Breuvery (de brevis ripa, bordage étroit) sur la Coole, avec deux moulins à eau et un moulin à vent. (…) C’est une petite commune environnée d’anciens souterrains ou de caves interdites. (…) Ses 15 laboureurs cultivent un territoire long de plus de six kilomètres sur une largeur de plus de deux kilomètres, traversé par la Coole. Il contient 1008 hectares[27] ».

La Première Guerre mondiale à Breuvery

« Le 9 septembre 1914, la 22e D.I. suit le mouvement de la 18e D.I. en direction de Montépreux. La 44e brigade (19e et 118e R.I.) occupe le secteur de Haussimont, Sommesous où elle livre des combats avec l’arrière-garde de l’armée allemande. Le 10 septembre, la 22e D.I. se porte à Breuvery-sur-Coole et Nuisement-sur-Coole »[28].

Le monument aux morts place des Tilleuls.

À la mi-septembre 1914, le village vit le passage et le séjour pour une nuit de soldats allemands emmenant des prisonniers civils originaires de Sompuis, dont l’abbé Oudin, qui fut particulièrement maltraité[29].

Le 13 septembre 1915, la 29e compagnie (4e escadron du Train des Equipages Militaires) se rend dans la Marne et à dater du 25 septembre 1915 occupe les cantonnements de Coolus et de Breuvery. Le 23 octobre la compagnie quitte Breuvery, pour aller cantonner à Écury-le-Repos et fournit deux détachements importants, l'un au 63e régiment territorial à Haussimont pour l'exploitation forestière, l'autre au dépôt de chevaux de Sézanne[30].

Les sobriquets collectifs des villages de la vallée de la Coole

« Au cours des années s’échelonnant de 1960 à 1971, nous[Qui ?] avons noté un certain nombre de sobriquets collectifs s’appliquant aux habitants de villages ou villes du département de la Marne. Ces sobriquets étant souvent péjoratifs, a-t-il été nécessaire pour les connaître lors de l’enquête, d’interroger non point ceux qu’ils désignent, mais bien au contraire les habitants des villages voisins. »

Pour la vallée de la Coole : Coolus : les Carquers ; Ecury-sur-Coole : les Choutiers ; Nuisement-sur-Coole : les Loups ; Breuvery-sur-Coole : les Bêtes ; Saint-Quentin-sur-Coole : les Pauvres gens ; Cernon-sur-Coole : les Messieurs ; Coupetz-sur-Coole : les Grandes salières ; Fontaine-sur-Coole : les Buveurs de goutte ; Faux-sur-Coole : les Almanachs"[31].

Politique et administration

Intercommunalité

La commune, antérieurement membre de la Communauté de communes de la Vallée de la Coole, est membre, depuis le , de la communauté de communes de la Moivre à la Coole.

En effet, conformément au schéma départemental de coopération intercommunale de la Marne du 15 décembre 2011[32], cette communauté de communes de la Moivre à la Coole est issue de la fusion, au , de la communauté de communes de la Vallée de la Coole, de la Communauté de communes de la Guenelle, de la communauté de communes du Mont de Noix et de la communauté de communes de la Vallée de la Craie[33].

Liste des maires

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
avant 1876 après 1877 Lefèvre[34]    
  1995 Albert Bruant    
1995 2008 Michel Lebonvallet PS[35]  
2008[36] 2014 Bernard Millon    
2014[37] En cours
(au 4 juillet 2014)
Maurice Pierre    

Démographie

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[38]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[39].

En 2021, la commune comptait 214 habitants[Note 6], en diminution de 1,83 % par rapport à 2015 (Marne : −1,22 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
97115106133119114136131127
Évolution de la population  [ modifier ], suite (1)
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
127126119148143124138131120
Évolution de la population  [ modifier ], suite (2)
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
12311212710398961019190
Évolution de la population  [ modifier ], suite (3)
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
1068776150188200204205215
Évolution de la population  [ modifier ], suite (4)
2018 2021 - - - - - - -
217214-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[40] puis Insee à partir de 2006[41].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie

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Lieux et monuments

La commune a le label « Village fleuri » avec trois fleurs.

Église Notre-Dame

Antépendium classé.

L’église était une annexe de la paroisse de Saint-Quentin-sur-Coole (juste en amont, au sud-est), dont le curé percevait, en 1698, toutes les dîmes par cession ; mais en 1747, il n’en avait plus qu’un sixième, les seigneurs décimant le surplus[42].

L’édifice a un chœur ordinaire du XIIIe siècle et abrite un panneau peint du XVIIIe siècle. Il représente une colombe (symbole du Saint-Esprit) et des rinceaux, et fut classé le 12 janvier 1977 au titre des Monuments historiques[43].

Moulins

Les grands moulins à cylindres[44] des frères Brisson, sis sur la Coole à 1 km vers Nuisement, occupent, vers 1930-1935, les premiers rangs dans le domaine de la meunerie marnaise[45].

En 1845, Chalette indique : deux moulins à eau dont un dit "à l'anglaise, et un moulin à vent. En 1848, une enquête effectuée par la gendarmerie dénombre trois moulins à eau :

Le premier moulin est à deux tournures, il possède cinq paires de meules et cinq chevaux. Il emploie quatre ouvriers au salaire journalier de 2,50 fr.

Le deuxième moulin est à une tournure, il possède deux paires de meules et un cheval. Il emploie un ouvrier au salaire journalier de 1,60 fr.

Le troisième moulin est à deux tournures, il possède quatre paires de meules et trois chevaux. Il emploie un ouvrier au salaire journalier de 1,60 fr. nourri.

Au , il n’existe plus qu’un seul moulin à Breuvery-sur-Coole. Il appartient aux sieurs Brisson frères, de Châlons-sur-Marne. Ce moulin est actionné par la force hydraulique et un moteur à gaz pauvre. Sept ouvriers, dont le meunier, y sont employés.

Cimetière

Les tombes de deux aviateurs alliés, tombés à Breuvery dans la nuit du 3 au 4 mai 1944, y sont visibles par la présence de deux stèles dressées côte-à-côte[46].

Deux corps seulement furent retrouvés dans les débris de la carlingue d’un bombardier ayant vraisemblablement explosé en vol : le pilote (le lieutenant anglais David Stuart Jackson, titulaire de la Distinguished Flying Cross, 21 ans) et le mitrailleur de queue (le sous-lieutenant canadien Ross Edward MacFarlane) sont inhumés dans le cimetière de Breuvery[47],[48].

Personnalités liées à la commune

Anciennes familles notables

Propriétaires ruraux châlonnais

Les Châlonnais propriétaires ruraux à Breuvery-sur-Coole appartiennent pour la plupart au milieu professionnel des officiers du roi, dans l’administration des finances (Élu, trésorier de France, receveur du taillon) et de la justice (président du Présidial, avocat, greffier).

Châlons, centre administratif de la Champagne, est aussi ville épiscopale et le comte évêque de Châlons possède également de nombreuses propriétés rurales qui remontent à l’époque féodale. En ce qui concerne la vallée de la Coole, il est seigneur d’Ecury-sur-Coole, de l’église de Coupetz, suzerain du seigneur de Nuisement-sur-Coole, et le baron de Cernon-sur-Coole est maréchal de la Cour épiscopale. L’abbaye bénédictine de Saint-Pierre-au-Mont, le chapitre de la cathédrale Saint-Étienne possèdent également de nombreux biens dans tout le Châlonnais. On peut considérer que les biens ecclésiastiques l’emportent de beaucoup sur les biens laïcs.

À Breuvery, on sait peu de choses sur les propriétés ecclésiastiques. On sait simplement que la paroisse était une annexe de Saint-Quentin-sur-Coole. Mais on est assez bien renseigné sur les propriétaires laïcs, dits seigneurs de Breuvery.

Ce qui les caractérise principalement, c’est leur nombre : plus d’une quinzaine pour un territoire de 1000 hectares. Autre caractéristique : le faible revenu qu’ils retiraient de ces propriétés. Lors d’une visite épiscopale à Cernon-sur-Coole en 1747, le rédacteur de l’évêché écrit : "On ne connaît point d’autre vice qu’un trop grand attachement à la terre, causé par la stérilité du terroir qui ne produit qu’avec beaucoup de travail et en très petite quantité, joint à la misère des temps".

De sorte que ces petits propriétaires fonciers de Breuvery possédaient d’autres biens "sis sur d’autres terroirs" du Châlonnais. Ils étaient, selon l’expression fréquemment présente dans les actes notariés, seigneurs de Breuvery "et d’autres lieux".

Contrairement à Breuvery, les deux villages voisins de Saint-Quentin-sur-Coole et de Nuisement-sur-Coole avaient, depuis l’époque féodale, une maison forte et un seul seigneur. Le terre et seigneurie de Cernon était la seule terre titrée de la vallée : cette baronnie et son château abritaient le maréchal de la Cour épiscopale. Après Cernon, Vaugency (à Saint-Quentin) et Nuisement, la 4e maison forte de la vallée de la Coole se situait à Coolus, là où la Coole se jette dans la Marne, en amont de Châlons.

Ces maisons fortes ont été remplacées par des « châteaux de plaisance » au XVIIIe siècle. Il en reste peu de chose. Le très beau château de Cernon a brûlé il y a quelques années. Celui de Vaugency a disparu, mais une gravure de Claude Chastillon permet de se représenter nettement l’aspect de la maison forte d’origine. celui de Nuisement a brûlé vers 1870 (du fait de la guerre, semble-t-il) et celui de Coolus a été détruit en 2009 par la communauté d’agglomération de Châlons.

Familles de notables propriétaires à Breuvery

Les états successifs des fiefs par bailliage entre 1597 et 1693, indiquent les patronymes des 18 notables de Châlons qui se partageaient la terre et seigneurie de Breuvery à l’époque moderne (à part Hugues de Breuvery en 1165 et Ravous de Breuvery en 1272, les époques féodale et médiévale restent inconnues). Dans l’ordre chronologique des pièces justificatives : Daoust (ou d’Aoust) en 1597 ; Godet (2 fois), Horguelin, Langault, Papillon, Pinteville, sur le rôle de 1635 ; Fagnier, Laguille, Lescarnelot, Loisson, Grossetête, Saguez, sur l’état de 1693.

Venus d’autres sources, on peut ajouter : Aubelin en 1583[51], Hennequin en 1630 (d’Hozier), Baugier en 1713[52], Brissier en 1727[53], Beschefer en 1778[54], et Deu, non daté[55].

Familles

Famille d’Aoust

  • Jehan d’Aoust, clerc juré à Châlons en 1475[56].
  • Geoffroy Daoust, greffier du Conseil de ville de Châlons en Champagne : il paye l’impôt de la taille en 1516[57].
  • Jehan d’Aoust, "élu royal en l’Élection de Chaalons", seigneur de Breuvery-sur-Coole[58].
  • Daniel d’Aoust, "grenetier pour le Roy au grenier à sel de Chaalons, et Catherine Horguelin sa femme"[59], offrent à l’église St-Alpin de Châlons, le tableau de la Flagellation, lequel porte la date de 1633[60].

Famille Horguelin

  • Nicolas Horguelin (1540-1592), fils de Jehan Horguelin des Ormes et de Michelette de Beaumont, licencié ès lois, avocat au siège de Châlons, procureur de la ville (1575), intendant du collège Saint-Lazare (1586), épouse Jehanne Chenu (1570), dont Edme, qui suit[61].
  • Edme Horguelin (+ 1665), seigneur de Breuvery, licencié ès lois, avocat en Parlement, conseiller du roi, receveur général du taillon en Champagne (1634), lieutenant de ville (1653), gouverneur de Châlons (1656), épouse (1611) Agnès d’Aoust, fille de Jean d’Aoust, seigneur de Breuvery, et d’Agnès de Bar, dont Edme II, qui suit[62]
  • Edme II Horguelin (+ 1670), esc. (écuyer), seigneur de Breuvery, Nuisement, Germinon, conseiller et secrétaire du roi Maison et Couronne de France et de ses Finances, gouverneur de Châlons (1663), épouse (1653) Louise de Chastillon, fille de Pierre de Chastillon, esc., seigneur du Moy la Croix, et de Blanche Linage, dont Edme III, qui suit[61].
  • Edme III Horguelin (1656-1712), esc., seigneur de Nuisement, Breuvery-sur-Coole et Germinon, gentilhomme ordinaire de Monsieur le frère du roi, épouse (1688) Marguerite le Gorlier, fille de François le Gorlier, seigneur de Drouilly, conseiller du roi, Trésorier général de France en Champagne, et d’Elisabeth Morel[61].
  • Louis Horguelin (1657-1710), fils d’Edme Horguelin et de Louise de Chastillon, seigneur de Breuvery, prêtre et chanoine du chapitre de l’église cathédrale de Châlons-en-Champagne, inhumé dans cette église (pierre tombale derrière le maître autel, à l’entrée de la crypte)[61].
  • Agnès Horguelin de Breuvery (1621-1653), fille d’Edme Horguelin et d’Agnès d’Aoust, épouse (1640) Louis de Rochereau, seigneur d’Hauteville et Blaise, conseiller du roi au parlement de Metz, fils de Denis de Rochereau, argentier du duc de Guise, et de Jacquette du Puys[63].

Famille Hennequin

  • Nicolas Hennequin, seigneur de Cramant en partie, épouse en 1res noces Claude Horguelin des Ormes (1585) et en secondes noces Perrette Oulry (1597), dont Pierre, qui suit[64].
  • Pierre Hennequin, seigneur de Breuvery, épouse Louise Godet de Croüy, dame de Vienne, fille de Jean Godet, seigneur de Croüy, et de Marie de Paris, dont Claude, qui suit.
  • Delle Claude Hennequin, mariée (1640) avec Claude Loisson, esc., seigneur de Guinaumont, Breuvery et Marson en partie, conseiller d’État, président et lieutenant général au bailliage et siège présidial de Châlons.

Famille Loisson de Guinaumont

Gisant de Claude et Louis Loisson.
  • Claude Loisson, (1588-1661), escuyer, seigneur de Guinaumont, Francheville, Souain, conseiller du Roy épousa Anne Le Jeune.
  • Claude Loisson, (1615- 21 juillet 1682), escuyer, seigneur de Guinaumont, Breuvery et Marson en partie, conseiller du Roy, premier président et lieutenant général au bailliage de Châlons, épouse le 28 août 1640 Claude Hennequin, fille de Pierre Hennequin, seigneur de Breuvery, et de Louise Godet de Croüy, dont Pierre Louis, qui suit[64].
  • Delle Jeanne Loisson épouse en 1641 Jean de Pinteville, esc., seigneur de Montcetz et la Motte, Trésorier de France à Châlons, Élu en 1654, fils de Jean de Pinteville, esc., et d’Andriette Lallemant.
  • Pierre Louis Loisson, (1650-3 janvier 1695), esc., seigneur de Guinaumont, Blesme, Breuvery et Marson, filleul et conseiller du roi Louis XIV, président au bailliage et siège présidial de Châlons, grand prévôt de la Province de Champagne, Brie et Pays Messin, épouse le 2 février 1683 Françoise Catherine Langault, fille de Pierre Langault, esc., seigneur de Marson, conseiller du roi, Trésorier de France en Champagne, gouverneur des ville, château et prévosté de Vassy, et de Catherine Hersent[65].
  • Pierre Louis Loisson, (1683-1731), esc., seigneur de Guinaumont, Mairy, Breuvery et Marson, grand prévôt de la Province de Champagne, épousa Nicole Le Leu d'Aubilly.

Ils reposent en la chapelle du château de Mairy-sur-Marne.

Famille Fagnier

  • François Fagnier, conseiller du roi, contrôleur du grenier à sel d’Epernay, épouse (vers 1650) la Demoiselle Claude Caillet, dont Jean, qui suit.
  • Jean Fagnier, esc., seigneur de Breuvery, conseiller au présidial de Châlons (1694), avocat en Parlement, épouse (à Notre-Dame, en 1672) Françoise Papillon, fille de Samuel Papillon, esc., seigneur de Couvrot, et de Marguerite Fagnier[66].
  • Claude Georges Fagnier, esc., seigneur de Marson et de Breuvery, président Trésorier de France, commissaire général des finances de la Généralité de Champagne, épouse Louise le Lorain.
  • Jean Fagnier, seigneur de Mardeuil, de Breuvery-sur-Coole et de Livry, conseiller du roi et son procureur ancien au bureau des finances et Chambre du Domaine de Champagne (1713), épouse (vers 1700) Louise Antoinette Baugier, dont Bonaventure Christophe, qui suit.
  • Bonaventure Christophe Fagnier, esc., seigneur de Mardeuil, de Breuvery-sur-Coole et de Livry, conseiller du roi, procureur du roi ancien au bureau des finances et Chambre du Domaine de Champagne (1731), épouse (à Notre-Dame, en 1734) Remiette Thérèse Bureau, dont Léonard, qui suit.
  • Léonard Louis Fagnier, esc., seigneur de Mardeuil, Breuvery et Livry, bailli de Châlons (1770), conseiller du Parlement de Paris, épouse (Ste-Marguerite, 1780) Marie Anne Françoise de Parvillez, fille de Charles François de Parvillez, seigneur de Bar, et de Louise Alexandrine Baugier, dame de Vert la Gravelle. Léonard Louis Fagnier est exécuté le 20 avril 1794, victime de la Terreur.

Famille Deu

  • Charles Aubri Deu, seigneur du Vieux Dampierre (1633), de Saint-Rémi et des dixmes d’Auves, conseiller au présidial de Châlons, épouse le 29 août 1599, Anne Braux, fille de Jean Braux et de Lienort Thibault, dont Charles, qui suit.
  • Charles Deu, seigneur du Vieux Dampierre, épouse 1) Marie Lignage, fille de Louis Lignage, seigneur de Jonchery, et de Marie Dommangin ; 2) en 1647, Louise de Joybert, dont Pierre, qui suit.
  • Pierre Deu (né en 1648), esc., seigneur du Vieux Dampierre, de Saint-Rémy, Francheville et Breuvery, conseiller au présidial de Châlons (1696), épouse le 4 janvier 1677 Elisabeth Thérèse Papillon, fille de Samuel Papillon, seigneur de Couvrot, et de Marguerite Fagnier de Breuvery, dont Pierre, qui suit[67].
  • Pierre Deu, esc., seigneur du Vieux Dampierre et autres lieux, épouse Marie-Jeanne Mathé, fille de Jean Mathé et de Jeanne Ytam, dont Pierre-Louis, qui suit[67].
  • Pierre-Louis Deu, chevalier, seigneur du Vieux Dampierre, épouse en 1756 Charlotte Claudette Leclerc de Nuisement, fille de Pierre-Benoist Leclerc, chevalier, seigneur de Nuisement (1743), conseiller au présidial, lieutenant général, commissaire examinateur au présidial, et de Marie-Claude Lallemant[66].

Famille Aubelin

  • Pierre Aubelin, esc., seigneur de Nuisement, épouse Marguerite Gruyer, fille de Jean Gruyer, esc., seigneur de Nuisement, Germinon, Cormont, bailly de Châlons, dont Jacques, qui suit. (Armorial de Caumartin).
  • Jacques Aubelin, esc., seigneur de Nuisement, lieutenant au bailliage d’Épernay, épouse Pérette l’Hoste, fille de Claude l’Hoste, esc., seigneur de Recy, prévost des maréchaux, dont Nicolas qui suit[68].
  • Nicolas Aubelin, esc., seigneur de Nuisement, Breuvery en partie, Marson en partie et des dixmes de Poix, épouse par contrat le 16 janvier 1583 Marie d’Aoust, fille de Pierre d’Aoust, esc., seigneur de Breuvery, échevin de Châlons, et de Marie Langault[69]. Son petit-fils, Nicolas Aubelin, marié à Magdeleine Linage, vend en 1662 la terre de Nuisement à Edme II Horguelin, esc., seigneur de Breuvery en partie, marié (1653) à Louise de Chastillon[70].

Famille Godet

  • "Pierre Godet, avocat, seigneur de Breuvery en partie"[71].
  • "Jacques Godet, chanoine de Châlons, seigneur de Breuvery (1/64e)"[71].
  • Delle Godet, dame de Breuvery (+1657), épouse noble homme Pierre Horguelin, seigneur de Breuvery et de Marson en partie (+1624)[72].
  • "Noble homme Pierre Godet, seigneur de Breuvery", épouse Pérette Baugier[73].

Famille Langault

  • Jacques Langault, sieur de Marson[58], commissaire des salpêtres pour le roi (1590)[74].
  • Jacques Langault, seigneur de Breuvery en partie (Rôle des gentilshommes de Châlons, 1635), conseiller du roi, receveur du taillon en l’élection de Vitry[70].
  • Pierre Langault (1624-1698), Trésorier de France au bureau des finances de Champagne, épouse Catherine Hersant[70].
  • "Catherine Langault (1657-1709), femme de Pierre Loisson, conseiller du roi, président au Présidial de Chaalons"[75].

Famille Papillon

  • Claude Papillon, écuyer, seigneur de St-Martin-aux-Champs, décédé après 1505, marié avec Claude Lambesson (cité en 1495 et en 1505).
  • Claude Papillon, conseiller de ville (1515), seigneur de Couvrot. (Maintenue par Caumartin)[76].
  • François Papillon le jeune, seigneur de Breuvery en partie[71].
  • Samuel Papillon, écuyer, seigneur de Couvrot, marié avec Marguerite Fagnier (+1706), dont : Elisabeth Papillon, femme (1677) de Pierre Deu, seigneur du Vieux-Dampierre et Françoise Papillon, femme (1672) de Jean Fagnier.
  • Magdeleine de Joybert, veuve de Jean Leduc, vend une maison sise rue Grande Etape à Châlons à Me Pierre Deu, conseiller au Présidial et à Elisabeth Papillon, sa femme[77].
  • Denis Pierre Papillon (1727-1794), fils de Pierre Papillon, escuyer, seigneur de la Ferté, et de Jeanne du Verdier (Riocour, Notre-Dame, 1727, p. 98), intendant des menus plaisirs du roi (1756-1792), marié avec Catherine de Villers, guillotiné le 7 juillet 1794, inhumé au cimetière de Picpus, Paris, XIIe. (Geneanet, Ghislain de Beauregard)[78].

Famille de Pinteville

  • Guillaume de Pinteville (ca 1590-+ avant 1668), épouse Anne Langault (Riocour, St-Alpin, p. 247 : mariage de sa fille Louyse avec Hiérosme Le Duc), seigneur de Breuvery-sur-Coole[79].
  • Guillaume de Pinteville (*Notre-Dame, 1621)[80] épouse Marie de Pinteville. À un fils Guillaume, qui suit.
  • Guillaume de Pinteville (St-Alpin, 1653 - Trinité, 1737), seigneur de Breuvery-sur-Coole, greffier en chef du Bureau des finances de Champagne[81], épouse Françoise Babault (St-Germain, 1680)[82].

Famille Lescarnelot

  • Jean Lescarnelot, seigneur de Noyers et de Raincourt, anobli par le duc de Lorraine le 22 septembre 1539, épouse (ca 1525) Nicole Millet, dont Claude, qui suit[83].
  • Claude I Lescarnelot (né 1520), seigneur de Noyers et Raincourt, épouse 1) Marie de Saubourel (née 1530); 2) Claude Cauchon de Dampierre, fille de Prudent homme Cauchon de Dampierre et d’Anne Langault, dont Claude, qui suit[84].
  • Claude II Lescarnelot, seigneur de Noyers et Raincourt, épouse Madeleine Lefébure[85].
  • Louise Lescarnelot épouse le 24 janvier 1601 Nicolas Fourault de Parroy, seigneur de Parroy, la Vallée et la Tour d’Hérouville, dont Claude Fourault de Parroy, qui suit.
  • Claude Fourault de Parroy, esc., seigneur de Parroy et de Berzieux, épouse le 5 mars 1625, Marie Beschefer, fille de Pierre Beschefer (1561-1651) et de Marie Hocquart (1570-1658).
  • Madeleine Lescarnelot, dame de Breuvery et de Rapsécourt, est décédée paroisse Notre-Dame à Châlons le 17 octobre 1709, âgée de 74 ans. Elle est inhumée à Rapsécourt (près de Givry-en-Argonne)[66].

Famille Grosseteste

  • Gaspard I Grosseteste, épouse ca 1620 Marie de Rochereau, dame d’Hauteville, dont Gaspard, qui suit.
  • Gaspard II Grosseteste, esc., conseiller au présidial de Châlons, épouse à Châlons le 18 juin 1646 (minutes Duboys), Magdeleine Deu, fille de Loys Deu et de Jehanne Alfeston (minutes Roget, 1598), laquelle est la fille de Jehan Alfeston, notaire royal à Châlons, et de Perette Colle[86].
  • François Grosseteste, esc., seigneur probable de Breuvery (État des fiefs, bailliage de Châlons, 1693), conseiller du roi, président en l’Élection de Vitry-le-François. Sa fille Madeleine Grosseteste épouse Pierre François Le Gorlier, esc., seigneur de la Grandcour et Verneuil, président au bailliage et siège présidial de Châlons, fils de Jacques le Gorlier et d’Anne Françoise d’Origny[87].

Famille Laguille

  • Jacques Laguille, notaire royal à Châlons (actif de 1581 à 1605)[88].
  • Jacques Laguille, procureur, épouse (ca 1610) Louise Hermant, dont Thomas, qui suit[84].
  • Thomas Laguille, notaire royal à Châlons (actif de 1652 à 1710), seigneur probable de Breuvery[89], épouse par contrat du 13 juin 1655[90] Nicole Lefébure, fille de Jean Lefébure et de Nicole Lallement, dont Appoline (voir ci-dessous)[84].
  • Pierre Laguille, notaire royal à Châlons. Porte d’azur au triangle d’or[91]
  • Appoline Laguille (1678-1733) épouse (Châlons/Notre-Dame ca 1700) Jean-Baptiste Lorain de Beuville, conseiller du roi au bailliage et présidial de Châlons, dont Marguerite Appoline qui suit[66].
  • Marguerite Appoline Lorain de Beuville (Sainte-Menehould, 1704-1757) épouse à Châlons/Notre-Dame le 28 avril 1727, Jacques Brissier, seigneur de Marson et de Breuvery, conseiller du roi, grenetier au grenier à sel de Sainte-Menehould, fils de Jacques Brissier et d’Elisabeth Hocart[66].

Famille Saguez

Le patronyme Saguez est en réalité originaire du village de Pogny (près de Châlons-en-Champagne) et figure dans une charte du chapitre Saint-Étienne de Châlons en date du 21 janvier 1396. Cette famille noble d'extraction est devenue propriétaire de terres à Breuvery au XVIIe siècle par suite d'alliances avec les familles d'Aoust et Pinteville.

  • Philippe Saguez, écuyer, seigneur de Breuvery et de Villers-aux-Corneilles en partie, né le 17.10.1615 (épouse par contrat le 12 octobre 1649 Anne de Bezançon fille de Jacob et de Judith de Pinteville) capitaine lieutenant de la Mestre de Camp du duc de Rohan en 1665, reconnu noble et issu de noble race et lignée par arrêt de La Cour des aides de Paris en 1677, maintenu dans sa noblesse depuis 1431 par ordonnance de l’Intendant de Champagne de 1698.
  • Maurice Saguez, écuyer, seigneur de Breuvery et de Villers-aux-Corneilles, né le 27.12.1654, décédé le 23.10.1699, capitaine de cavalerie au régiment de Viltz (1688)[92].
  • Edouard-François-Xavier Saguez, écuyer, seigneur de Breuvery, Capitaine au Régiment de Picardie, blessé à la bataille de Parme en 1734, mourut à Straubing en Bavière le 22/8/1742[93].
  • Pierre-Louis Saguez, écuyer, seigneur de Breuvery, échevin en 1767 puis maire royal de Châlons-sur-Marne en 1777, Chevalier de l’Ordre de Saint-Louis.
  • Pierre-Magdeleine Saguez, écuyer, dit le Chevalier de Breuvery, né le et admis au nombre des Gentilshommes–élèves de l’École Royale de la Flèche puis du Collège Royal Militaire en conséquence de sa noblesse, après délivrance du certificat rédigé par Antoine-Marie d’Hozier de Sérigny le 12 septembre 1772[94]. Ancien Chevau-léger de la garde du Roi, membre de l’Académie Celtique et de la Société Royale des Antiquaires de France. Il faisait partie des membres de la noblesse du bailliage de Châlons lors de la Convocation des États généraux de 1789.

Famille Baugier

  • Pierre Baugier, esc., seigneur de Lozeray à Vésigneul-sur-Marne, conseiller du roi, bailli de Toussaint, épouse en 1602 Jacquette Aubelin, dame de Nuisement, fille de Nicolas Aubelin et de Marie d’Aoust.
  • Jean Baugier, esc., seigneur de Lozeray, épouse Jacquette de Saint-Rémy, dont Edme, qui suit[95].
  • Edme Baugier (1644-1728), esc., seigneur de Lozerois et de Breuvery (1713), conseiller du roi au présidial, auteur des « Mémoires historiques de la Province de Champagne » (1721), épouse Remiette Bachelier, dont Pierre-Edme-Rémy, qui suit[95].
  • Pierre-Edme-Rémy Baugier, (né Notre-Dame, 1672), esc., seigneur de Bignipont, greffier en chef au bureau des finances, épouse (Châlons/Notre-Dame, 1694) Marie-Anne Givry, dont Pierre-Louis, qui suit[95].
  • Pierre-Louis Baugier, esc., seigneur de Bignipont, épouse (Châlons/Notre-Dame, 1735), Marie-Anne-Jacquette Papillon de la Ferté, fille de Pierre Papillon, esc., seigneur de la Ferté, et de Jeanne du Verdier[66].

Famille Brissier

  • Jean Brissier, marchand bourgeois de Châlons, épouse Anne Hennequin, fille de Gérard Hennequin, seigneur d’Allonneaux, et d’Anne Bizet (ces derniers mariés le 15 mai 1535).
  • Michel Brissier, conseiller du roi, prévôt de Sainte-Menehould, contrôleur au présidial de Châlons, épouse Catherine Dieu, fille de Claude Dieu et de Claude Mangin, dont Jacques, qui suit[66].
  • Jacques Brissier, conseiller, grainetier du roi au grenier à sel de Sainte-Menehould, épouse le 16 février 1706, Elisabeth Hocart, fille de Jean Hocart, avocat du roi, receveur des gabelles, et de Blanche Baillet, dont Jacques, qui suit.
  • Jacques Brissier, seigneur de Marson et de Breuvery, conseiller du roi, grenetier au grenier à sel de Sainte-Menehould, épouse le 28 avril 1727, Marguerite Appoline Lorain de Beuville, fille de Jean-Baptiste Lorain de Beuville et d’Appoline Laguille[66].

Famille Beschefer

  • Pierre Beschefer (1561-1651), lieutenant particulier, assesseur criminel à Vitry, lieutenant en l’élection de Châlons, épouse Marie Hocquart, dont Germain, qui suit.
  • Germain Beschefer, conseiller du roi, lieutenant général civil et criminel au présidial, et garde du sel en l’élection de Châlons, auteur du "Journal de noble homme Maître Germain Beschefer, 1639-1679"[96]. Il épouse Marie de Paris, dont Germain, qui suit.
  • Germain Beschefer, conseiller du roi, échevin de Châlons, gentilhomme du duc d’Orléans, épouse Marie Jourdain, dont Fabio, qui suit[97].
  • Fabio Beschefer, seigneur des Créaux, officier de S.A.R. Madame, épouse 1) Nicole Huat (+ 1708) et 2) Jeanne le Pescheur, dont Pierre, qui suit.
  • Pierre Beschefer, avocat en Parlement (1717), épouse Marie Suzanne Berthier, dont Pierre Joseph, qui suit.
  • Pierre Joseph Beschefer, écuyer, Trésorier de France au bureau des finances de Châlons, épouse le 21 mai 1776 Madeleine Laguille de Courtagnon. Il est mort au château de Vaugency le 27 mars 1785.
  • Pierre Beschefer, écuyer, seigneur de Vaugency, Saint-Quentin, Breuvery, Trésorier de France, décédé paroisse Saint-Alpin à Châlons, le 7 novembre 1778[66].
 

Voir aussi

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  • Breuvery-sur-Coole, sur Wikimedia Commons

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

Notes

  1. Les moyennes interannuelles (écoulements mensuels) ont été calculées le 21/05/2024 à 02:01 TU à partir des 270 QmM (débits moyens mensuels) les plus valides du 01/12/1996 au 01/04/2024.
  2. Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
  3. Les records sont établis sur la période du au .
  4. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  5. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  6. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes

  1. « Réseau hydrographique de Breuvery-sur-Coole » sur Géoportail (consulté le 27 mai 2024).
  2. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

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  2. Sandre, « la Coole »
  3. « Station hydrométrique La Coole à Écury-sur-Coole », sur l'Hydroportail, Ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires, (consulté le )
  4. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  5. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
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  8. « Station Météo-France « Vatry-aéro », sur la commune de Vatry - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  9. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  10. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
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  15. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  16. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  17. Auguste Longnon, Dictionnaire topographique de la Marne, Paris, (lire en ligne), p. 37.
  18. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Genève, Droz, , p. 265.
  19. Carte de Cassini, par exemple
  20. Hélène Delnef, « Un aspect de la céramique de la Tène ancienne », dans Bulletin de la Société archéologique champenoise, vol. 96 no 2A, Reims, (ISSN 1145-7295, lire en ligne), p. 17-49.
  21. voir https://www.persee.fr/doc/crai_0065-0536_1989_num_133_3_14799
  22. Grignon, Topographie historique de la ville de Châlons-sur-Marne, , p. 39.
  23. Diocèse ancien de Châlons, t. 2, , p. 48.
  24. Historique et description de l’église et paroisse de Saint-Alpin de Châlons, Châlons, , p. 112, no 21.
  25. L. Louis Barbat, Histoire de la ville de Châlons-sur-Marne et de ses monuments, , p. 162.
  26. E. Gauroy, Sainte Jeanne d’Arc à Châlons : Châlons en 1429, , p. 117.
  27. Chalette, Précis de la statistique générale du département de la Marne, , p. 70.
  28. Le 19e régiment d’infanterie 1914/1918.
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  30. [1]
  31. René Gandilhon, Inspecteur Général des Archives de France, in : Mémoires de la SACSAM, 1973, page 151.
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  33. « Arrêté préfectoral du 29 mai 2013 portant création du nouvel Établissement public de coopération intercommunale issu de la fusion de la Communauté de communes de la Guenelle, de la Communauté de communes du Mont de Noix, de la Communauté de communes de la Vallée de la Coole et de la Communauté de communes de la Vallée de la Craie », Bulletin d'information et recueil des actes administratifs de la préfecture de la Marne, no 5 ter,‎ , p. 21-24 (lire en ligne [PDF]).
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  41. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  42. Barthélemy, Dictionnaire des communes, , p. 48.
  43. Base de données Patrimoine de France, Champagne-Ardenne, Breuvery-sur-Coole (51), Devant d’autel.
  44. Il existe au moins une vue (carte postale ancienne) du moulin, accessible par exemple ici.
  45. R. Nommé, « Châlons-en-Champagne et son arrondissement », 2004, tome 2, page 59.
  46. Site consacré aux pertes du Bomber Command dans le département de la Marne.
  47. Hervé Chabaud, Études marnaises, 2005, page 399
  48. Hervé Chabaud, Le bombardement du camp de Mailly, texte consultable sur le site du CRDP de Reims.
  49. Édition en ligne de l'École des Chartes.
  50. La vie rémoise.
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  52. Minutes Pérignon.
  53. Archives de Châlons/Notre-Dame.
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  56. Barthélemy, "Recueil des pierres tombales…", page 147, pierre tombale de Jehanne Daoust, femme de Guillaume Lignage, 1595.
  57. Archives départementales de la Marne, E supplément, 4855.
  58. a et b Rôle des gentilshommes de Châlons, 1597.
  59. Acte de mariage de 1625, Arch. Marne 4E 8175.
  60. L. Grignon, "Historique et description de l’église et paroisse St-Alpin", Châlons, 1878, page 86.
  61. a b c et d Bibliothèque nationale, D.B. 360.
  62. Bibliothèque nationale, P.O. 1533.
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  65. Riocour, 1683.
  66. a b c d e f g h et i Riocour.
  67. a et b Lhote.
  68. Armorial de Caumartin.
  69. Bibliothèque nationale, D.B. 35, note de Bertin du Rocheret.
  70. a b et c Archives départementales de la Marne, 4E 8450, minutes Guyot, 1662.
  71. a b et c Rôle des gentilshommes de Châlons, 1635.
  72. Barthélemy, Recueil des pierres tombales, St-Alpin, p. 129.
  73. Riocour, Saint-Nicaise no 270, p. 136.
  74. Louis Grignon, "Topographie historique (…)", p. 248.
  75. Riocour, Notre-Dame, p. 88.
  76. Barthélemy, "Histoire de la ville de Châlons-sur Marne", p. 463.
  77. Grignon, "Topographie historique (…)", rue Grande Etape, p. 289.
  78. Jean-Paul Barbier Des Châlonnais célèbres, illustres et mémorables, 2000.
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  83. De Courcelles, Dictionnaire universel de la noblesse de France, 1821.
  84. a b et c Geneanet.
  85. De Courcelles.
  86. Archives de Châlons Notre-Dame.
  87. Riocour
  88. Archives départementales de la Marne, liste des notaires.
  89. État des fiefs de 1693.
  90. Minutes Pierre Lefébure.
  91. d’Hozier, Armorial de Champagne, 1711, page 134.
  92. D’Hozier, « Recherche de la noblesse de France », édition 1884, registre 6, page 496.
  93. référence 14063 par Jean-François d’Hozier : "l’impôt de sang".
  94. Cabinet d’Hozier, cahier 10 Lorraine-Champagne.
  95. a b et c Lhote & Riocour.
  96. SACSAM, 1899-1900, tome 2, p. 59.
  97. Armorial d’Hozier.
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