Compagnie générale des Chemins de fer vicinaux

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La Compagnie générale des Chemins de fer vicinaux (CFV) fut le nom donné par M. Félix Vellut[1], à la compagnie avec laquelle il fut retenu pour l'adjudication de ligne d'intérêt local à voie métrique de Gray à Gy, dans le département de la Haute-Saône, primitivement concédée à la Compagnie du Chemin de fer de Gray à Gy, mais mise sous séquestre par le département à la suite de la faillite du concessionnaire.

Histoire

La gare de Vesoul des Chemins de fer vicinaux de la Haute-Saône
La gare de Vesoul des Chemins de fer vicinaux de la Haute-Saône
Autre vue de la même gare. Editions C.L.B

Fondée le avec le soutien du groupe Empain[2], [3], elle se vit concéder par convention du approuvée par décret du la ligne de Gray à Gy et à Bucey-lès-Gy, dans le cadre juridique des voies ferrées d'intérêt local.

Ultérieurement, elle reçut les concessions de nouvelles lignes d'intérêt local dans les départements de la Haute-Saône et du Jura, créant deux réseaux :

  • le réseau des chemins de fer vicinaux de la Haute-Saône, de plus de 520 km, dont près de 470 dans le département de la Haute-Saône et trois incursions dans les départements voisins du Jura, du Doubs et des Vosges ;
  • le réseau des chemins de fer vicinaux du Jura, de près de 200 km, intégralement situé dans le département du Jura, en partie électrifié.

En 1933, faute d'être parvenu à un accord avec le département de la Haute-Saône, la compagnie exploite sans convention le réseau de la Haute-Saône, sauf la partie située en territoire jurassien, que le préfet du Jura a fait fermer au . La situation perdurera jusqu'à la fin du service, résultant d'une révision du contrat liant la compagnie au département de la Haute-Saône, qui se fit les et .

Sur le réseau du Jura, la situation était moins conflictuelle, mais l'augmentation du coefficient d'exploitation[4] entraîna la fermeture de sections de lignes dès 1936. La guerre suspendit les décisions de fermeture, mais ces dernières reprirent de plus belle après la victoire, et fin 1948, seul le réseau électrifié subsistait. Le , un traité portant le rachat de l'exploitation du réseau subsistant par le département et la création d'une régie départementale fut signé, régie qui présida à la fin du réseau, en 1950.

Notes et références

  1. En réalité, la société créée par M. Vellut s'appelait Compagnie des Chemins de fer vicinaux. Mais cette compagnie ne présentait guère d'aptitude à l'exploitation d'un réseau de chemins de fer, elle était davantage tournée vers la recherche de concession. Aussi M. Vellut partit-il à la recherche d'appuis afin de pouvoir proposer une société concessionnaire qui aurait également la capacité d'exploiter la ligne concédée. Avec l'appui de la compagnie des chemins de fer économiques du Nord et par conséquent du groupe Empain, fut donc créée une nouvelle société, qui prit le qualificatif de générale pour la différencier de la première.
  2. [PDF] Association pour la valorisation des archives d’entreprises - asbl, « Archives du Groupe Empain », Musée royal de l'Afrique centrale (MRAC) (consulté le )
  3. Marie-Thérèse Bitsch, La Belgique entre la France et l'Allemagne : 1905-1914, Paris, Publications de la Sorbonne, , 574 p. (ISBN 2-85944-239-1, lire en ligne), p. 205-214
  4. Coefficient d'exploitation : rapport coût d'exploitation sur recettes. S'il est supérieur à 1, l'exploitation est déficitaire et doit être subventionnée.
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