Diaspora comorienne en France

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Soprano, rappeur franco-comorien né à Marseille.

La diaspora comorienne en France regroupe la part des personnes originaires de l'union des Comores ayant émigré sur le territoire français, soit plus de 200 000 ressortissants en 2009[1].

Importance

L'immigration comorienne représente une importante proportion de la population locale de l'île de Mayotte, un département d'outre-mer français. En 2011, le nombre de migrants était estimé de 40 000 à 50 000 personnes pour une population de 250 000 personnes[2], et au moins 130 000 en 2018 (soit 52 % de la population de l'île)[3]. Cette situation, qui s'explique par la proximité géographique (Mayotte fait partie de l'archipel des Comores dans l'océan Indien) et l’inégalité économique, pose des problèmes sociopolitiques et de pression démographique sur le territoire.

La diaspora installée en France métropolitaine est également significative, notamment à Marseille, ce qui fit dire à l'ex-président des Comores (Ahmed Abdallah Mohamed Sambi) que « Marseille est la cinquième île des Comores, il faudra un jour en tenir compte »[réf. nécessaire]. D'autres concentrations importantes se trouvent localisées en région parisienne, à Lyon, Nice, Dunkerque[4], et en région Occitanie [5]. Selon l'Institut national de recherches pédagogiques (ex-INRP), il y aurait environ 40 000 Comoriens d'origine à Marseille[6]. Des sources moins fiables, mais plus récentes, parlent de 80 000 personnes (un dixième de la population de la ville)[7].

La diaspora comorienne en France (environ 80 % de la diaspora mondiale[8]) compte pour 20 à 25 % du PIB comorien[9], principalement en soutenant la consommation.

Notes et références

  1. Barbey 2009.
  2. Legeard 2012.
  3. Renaud Février, « Crise sociale à Mayotte : 4 questions pour tout comprendre », L'Obs, .
  4. « Un Comorien sur quatre vit en France », sur Linfo.re (consulté le ).
  5. Blanchy 1998.
  6. Alain Moreau, « Modèles éducatifs des familles d'origine comorienne vivant à Marseille : première approche », contribution à la 5e Biennale de l'éducation et de la formation, -, Sorbonne, Paris, sur inrp.fr (consulté le ).
  7. Alain Tenenbaum, « Des Comores à Marseille », sur film-documentaire.fr, Mécanos, RFO Mayotte, France 3 Méditerranée, (consulté le ).
  8. Nombre difficilement vérifiable, variant entre 200 000 et 300 000 personnes selon certaines sources, voire 400 000 selon Caslin 2019.
  9. Olivier Caslin, « Pour les Comores, le délicat enjeu économique de la diaspora », Jeune Afrique, (consulté le ).

Voir aussi

Bibliographie

  • Nassur Attoumani, « Causes et conséquences d'une immigration comorienne vers Mayotte », Lendemains, Tübingen, Narr Francke Attempto Verlag (de), vol. 45, nos 178-179 « Les frontières d'Europe dans l'océan Indien : Interventions culturelles autour de Mayotte »,‎ , p. 69–81 (DOI 10.2357/ldm-2020-0024, lire en ligne).
  • Amélie Barbey, « Les migrations comoriennes dans l’ouest de l’Océan indien », Hommes et Migrations, no 1279,‎ , p. 154–164, § 15–26 (DOI 10.4000/hommesmigrations.344, lire en ligne).
  • Sophie Blanchy, « Les Comoriens, une immigration méconnue », Hommes et Migrations, no 1215,‎ , p. 5–20 (DOI 10.3406/homig.1998.3216, lire en ligne).
  • Ali Abdallah Fouad (sous la dir. d'Yvan Combeau), L'immigration comorienne à La Réunion de 1900 à nos jours : Histoire, Saint-Denis, Université de La Réunion, Centre de recherche et d'étude des sociétés de l'océan Indien (CRESOI) et Océan Indien : Espaces et Sociétés (OIES), (HAL tel-01761246, SUDOC 225652838, présentation en ligne).
  • Henry Godard et Armelle Kaufmant, « La vague déferlante de l'immigration », Mappemonde, no 64,‎ , p. 7–10 (DOI 10.3406/mappe.2001.1694, lire en ligne).
  • Abdou Katibo, « Les migrations comoriennes en France », Recherches internationales, no 90 « Les migrations internationales entre l'impossible et l'inévitable »,‎ , p. 135–152 (DOI doi.org/10.3406/rint.2011.1226, lire en ligne).
  • Luc Legeard, « L'immigration clandestine à Mayotte », Outre-Terre, nos 33-34,‎ , p. 635–649 (DOI 10.3917/oute.033.0635, lire en ligne).
  • Géraldine Vivier, « Les associations comoriennes en France : Processus migratoires, identités et transformations sociales », Hommes et Migrations, no 1226 « Au miroir du sport »,‎ , p. 58–74 (DOI 10.3406/homig.2000.3546, lire en ligne).
  • Houssen Zakaria, « Les Comoriens en France, entre « ici et là-bas » : Variations autour du même thème », Ville-École-Intégration Enjeux, no 131 « Nouvelles migrations, nouvelles formes des migrations »,‎ , p. 191–202 (DOI 10.3406/diver.2002.1376, lire en ligne).

À Marseille :

  • Claire Rainfroy, « Marseille, la plus grande ville comorienne », sur Slate Afrique, .

Articles connexes

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