Institut d'étude des questions juives

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Institut d'étude des questions juives
Histoire
Fondation
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Dissolution
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Cadre
Domaines d'activité
Propagande nazie, Question juive, antisémitismeVoir et modifier les données sur Wikidata

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Affiche de propagande éditée par l'Institut d'étude des questions juives en novembre 1941.

L'Institut d'étude des questions juives (IEQJ) est un organisme créé en France sous l'occupation allemande, avec le soutien de la Propagandastaffel (bureau de propagande allemande). D'abord nommé Bureau d'information et d'étude des questions juives, il est rapidement rebaptisé de l'acronyme IEQJ (pour « Institut d'étude des questions juives ») et officiellement inauguré le [1]. En , l'IEQJ devient l’Institut d'études des questions juives et ethnoraciales (IEQJER).

Fonctionnement

Le secrétariat général de l'IEQJ est initialement confié au capitaine Paul Sézille, qui en demeure le responsable jusqu'en 1942, auquel succède le journaliste René Gérard. Le cofondateur est Octave Bellet.

Situé à Paris, 21 rue La Boétie, dans un immeuble appartenant à Paul Rosenberg, propriétaire d'une importante galerie d'art réquisitionné par les nazis, l'IEQJ n'avait, en tant qu'organisme privé directement contrôlé par les services allemands, pas de lien formel avec le régime de Vichy. Sa principale activité était la diffusion de propagande antisémite et la publication d'une revue, Le Cahier jaune, publiée de à (soit 13 numéros) et dirigée par André Chaumet. Une nouvelle revue suit, intitulée Revivre (avec comme sous-titre « Le grand magazine illustré de la race ») publiée de au , cette fois directement en lien avec Vichy, et également dirigée par Chaumet. L'IEQJ publia également la revue mensuelle La Question juive en France et dans le monde.

L'action la plus importante de l'IEQJ aura été le patronage de l'exposition Le Juif et la France qui a débuté en .

L'IEQJ était financée par le service d'information de l'ambassade d'Allemagne et Theodor Dannecker, chef à Paris de la section IV J de la Gestapo, responsable de la « question juive », à hauteur de 200 000 francs les premiers mois puis 50 000 par la suite.

À la fin de 1942, l'IEQJ sera absorbé par la direction de la propagande du Commissariat général aux questions juives pour être élargi et remplacé en par l’Institut d'études des questions juives et ethnoraciales (IEQJR) confié à George Montandon.

Notes et références

  1. « Institut d'étude des questions juives : Il a été inauguré dimanche dernier », Le Matin, vol. 58, no 20860,‎ , p. 1 (lire en ligne).

Voir aussi

Bibliographie

  • Jean-Marc Berlière, « Sections spéciales de l’Institut d’étude des questions juives », dans Polices des temps noirs : France, 1939-1945, Paris, Perrin, , 1357 p. (ISBN 978-2-262-03561-7, DOI 10.3917/perri.berli.2018.01.1065 Inscription nécessaire), p. 1065-1066.
  • Joseph Billig, L'Institut d'étude des questions juives, officine française des autorités nazies en France : Inventaire commenté de la collection de documents provenant des archives de l'Institut conservés au CDJC, Paris, CDJC, coll. « Les Inventaires des archives du CDJC » (no 3), , 217 p. (BNF 35302890).
  • Laurent Joly, « Octave Bellet », dans Les Collabos : Treize portraits d’après les archives des services secrets de Vichy, des Renseignements Généraux et de l’Épuration, Paris, Les Échappés, , 125 p. (ISBN 978-2-35766-045-8).
  • Pierre-André Taguieff (dir.), L'antisémitisme de plume, 1940-1944 : études et documents, Paris, Berg International, coll. « Pensée politique et sciences sociales », , 618 p. (ISBN 2-911289-16-1) [compte-rendu] [compte-rendu].

Articles connexes

Liens externes

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