Jean Paul Ernest Stirn

Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voir Stirn.

Jean Paul Ernest Stirn
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata
MutzigVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 48 ans)
Mont-Saint-ÉloiVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
françaiseVoir et modifier les données sur Wikidata
Allégeance
Drapeau de la France France
Formation
Activité
OfficierVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Grade militaire
Conflit
Distinctions
Chevalier de la Légion d'honneur‎
Croix de guerre 1914-1918Voir et modifier les données sur Wikidata
Archives conservées par

modifier - modifier le code - modifier WikidataDocumentation du modèle

Jean Paul Ernest Stirn (Mutzig,  – Mont-Saint-Éloi, ), est un officier général français. C'est l'un des 42 généraux français morts au combat durant la Première Guerre mondiale.

Biographie

Né à Mutzig dans le Bas-Rhin, il est le fils d'un garde d'artillerie, Jean-Martin Stirn et de Marie Ernestine Delcominète[2].

Il se marie à Laval, le , avec Berthe Adélaïde Joséphine Jeanne Ferron[3].

Carrière militaire

Il intègre l'École spéciale militaire de Saint-Cyr en 1885 (promotion de l'Annam)[4]. En 1887, il en sort 7e sur 394 élèves et intègre l'infanterie. Il est sous-lieutenant, puis lieutenant en 1891 au 101e régiment d'infanterie à Laval.

Il suit les cours de l'École supérieure de guerre de 1893 à 1895 et en sort avec un brevet d'état-major, mention très bien classé 13e sur 80. Il est promu capitaine en 1896 et chef de bataillon en 1906.

Il effectue une grande partie de sa carrière à l'état-major de l'armée (1895-1897, 1900-1906, 1909-1914) où il est fortement imprégné par la doctrine de l'offensive à outrance de Grandmaison.

Il est nommé chevalier de la Légion d'honneur le [5].

Il est promu lieutenant-colonel le . Le , il est affecté au 33e régiment d'infanterie d'Arras pour y prendre la succession de Pétain nommé le au commandement de la 4e brigade d'infanterie à Saint-Omer[6].

Première Guerre mondiale

Le , son régiment se met en route pour rejoindre le point de concentration du 1er corps d'armée puis entrer en Belgique.

Le , le 33e RI participe au déclenchement de la bataille de Dinant sur la Meuse. Après les batailles de Charleroi, de Guise et de la Marne, Jean-Paul Stirn est promu colonel le .

Il est cité à l'ordre de l'armée :

« A montré les plus belles qualités militaires, agissant avec méthode et vigueur, a obtenu des résultats importants avec des pertes minimes. »

Le , il prend le commandement de la 88e brigade d'infanterie dans le secteur du Mont-Saint-Éloi.

En 1915, durant la bataille de l'Artois, succédant au général Barbot, mortellement blessé le , il est promu général de brigade. Deux jours plus tard, le (à 48 ans), commandant la 77e division d'infanterie, Stirn est tué devant Carency, au lieu-dit Berthonval[7],[8].

Il est cité, à titre posthume, à l'ordre de l'armée :

« Officier de grand mérite, d'une intelligence et d'une vigueur remarquables ; tué le lendemain du jour où il venait d'être nommé au commandement d'une division. »

Il est reconnu « mort pour la France ».

Décorations

Postérité

En 1919, la Manteuffel Kaserne de Strasbourg est rebaptisée en l'honneur du général Stirn.

Son nom est inscrit au monument des Généraux morts au Champ d'Honneur 1914-1918 de l'église Saint-Louis à l'Hôtel des Invalides de Paris[9].

Cent ans après son décès, le , une stèle[10] est inaugurée à Mont-Saint-Éloi honorant sa mémoire[11].

Notes et références

  1. « https://francearchives.fr/fr/file/ad46ac22be9df6a4d1dae40326de46d8a5cbd19d/FRSHD_PUB_00000355.pdf »
  2. Acte de naissance no 41/1867 de la commune de Mutzig.
  3. Acte de mariage no 128/1892 de la commune de Laval.
  4. Jean Boÿ, « Historique de la 70e promotion de l’École spéciale militaire de Saint-Cyr (1885-1887), promotion de l'Annam » [PDF], sur www.saint-cyr.org, Association des élèves et anciens élèves de l’École spéciale militaire de Saint-Cyr (Saint-Cyrienne), (consulté le ), p. 4 et 5.
  5. « Jean Paul Ernest Stirn », base Léonore, ministère français de la Culture.
  6. Laurent Guillemot, « La Liste de Foch: Les 42 Généraux morts au champ d'honneur », sur books.google.fr, Éditions de Fallois,
  7. Commune de Mont-Saint-Éloi 50° 21′ 20″ N, 2° 43′ 04″ E.
  8. Journal de marches et des opérations de la 77e D.I., cote SHD 26 N 407/2, ministère français de la Défense.
  9. Relevé du mémorial des généraux 1914-1918, Hôtel des Invalides.
  10. 50° 21′ 10″ N, 2° 41′ 55″ E.
  11. Mont-Saint-Éloi célèbre un grand officier et un petit prince.

Voir aussi

Bibliographie

  • Gérard Géhin et Jean-Pierre Lucas, Dictionnaire des généraux et amiraux français de la Grande guerre, 1914-1918, vol. L-Z, t. 2, Paris, Archives & culture, , 699 p. (ISBN 978-2-35077-070-3, BNF 41384629).
  • Jean Paul Ernest Stirn, Procédés de combat du bataillon et de la compagnie d'infanterie : 5 conférences (1908-1909), Paris, Berger-Levrault, , 366 p. (BNF 31408598).

Liens externes

  • Notices d'autoritéVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • VIAF
    • BnF (données)
    • WorldCat
  • Ressource relative aux militairesVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • Mémoire des hommes
  • Ressource relative à la vie publiqueVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • base Léonore
  • « Jean Paul Ernest Stirn », base Mémoire des hommes, ministère français de la Défense.
  • « Jean Paul Ernest Stirn », base MémorialGenWeb, association des contributeurs et administrateurs de MémorialGenWeb.
  • icône décorative Portail de l’Armée française
  • icône décorative Portail de la Première Guerre mondiale