Louis-Léon de Brancas

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Louis-Léon de Brancas
Fonction
Pair de France
-
Titre de noblesse
Duc de Villars
Biographie
Naissance
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ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 91 ans)
Ancien 2e arrondissement de Paris
Sépulture
Nationalité
françaiseVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Militaire, homme politiqueVoir et modifier les données sur Wikidata
Famille
Famille de BrancasVoir et modifier les données sur Wikidata
Père
Louis II de Brancas (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Adelaide Geneviève d'O, marquise de Franconville (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Louis-Albert de BrancasVoir et modifier les données sur Wikidata
Conjoints
Elisabeth Pauline de Gand-Vilain de Merode de Montmorency, Princesse d'Isenghien (d)
Sophie ArnouldVoir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Pauline-Louise de Brancas-Villars (d)
Antoine-Constant de Brancas
Alexandrine-Sophie de Brancas Lauraguais (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Membre de
Académie des sciencesVoir et modifier les données sur Wikidata
Grade militaire
Lieutenant général des arméesVoir et modifier les données sur Wikidata

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Louis-Léon-Félicité de Brancas, 3e duc de Lauraguais (1755), 6e duc de Villars, né le à Paris et mort le à Paris, est un littérateur français. Fils de Louis de Brancas, 5e duc de Villars-Brancas, et d'Adélaïde Geneviève d'O, marquise de Franconville, sa première épouse.

Biographie

Ayant quitté la carrière des armes pour vivre à Paris dans le monde élégant, il s’y fit une prompte réputation par son esprit et ses bons mots. Il ne montra pas moins de goût pour les lettres et les sciences que pour les plaisirs. Il s'occupa activement de faire adopter par les acteurs des costumes conformes à la vérité historique, et il paya 20 000 livres aux comédiens du Théâtre-Français pour qu’ils consentissent à enlever de la scène les banquettes de spectateurs qui empêchaient l’illusion. Il fit ensuite des dépenses considérables pour des expériences scientifiques et fut obligé de vendre sa bibliothèque, une des plus riches de l’époque. L’Académie des sciences le reçut comme associé en 1771.

Sous l’Ancien Régime, il reste « fameux par son […] enthousiasme pour les usages de l’Angleterre, par l’éclat de ses aventures galantes, par sa philosophie un peu cynique et par un luxe qui consomma toute sa fortune [1]».

Vergennes, lors de la guerre d'indépendance américaine, utilisa les fréquents voyages que le jeune gentilhomme faisait à Londres ; il apparaissait comme un homme utile à la diplomatie française du fait de ses relations avec Shelburne et certains membres de l’opposition ainsi qu'avec le cercle d’Arthur Lee [2].

Au début de la Révolution, il participa à la rédaction de la revue "Les actes des Apôtres", animée par Jean-Gabriel Peltier.

Le gouvernement de la Restauration le nomme lieutenant-général des armées du roi (1814) et pair de France.

Mariage et descendance

Marié, le à Paris, avec Élisabeth-Pauline de Gand-Vilain-Merode-Isenghien (1737-guillotinée le ), dame d'Arlay, Nozeroy, Montaigu..., il en a deux filles légitimes :

Avec sa maîtresse, la chanteuse Sophie Arnould, il eut quatre [3] enfants, dont Antoine-Constant de Brancas, colonel du Premier Empire mort à Essling.

Orphelin de mère à sa naissance, il était le beau-fils de Diane Adélaïde de Mailly.

Sans postérité masculine légitime, il a pour successeur comme duc de Villars, duc de Lauraguais et pair de France son neveu Louis Marie Baptiste de Brancas.

Œuvres

On a de lui quelques Mémoires scientifiques, de nombreuses brochures politiques, et deux tragédies qui ne furent pas représentées : Clytemnestre (Paris, 1764, in-8), où l’on rencontre quelques vers heureux ; Jocaste. (Paris, 1781, in-8), où ce qu’il y a de plus clair, dit Grimm, c’est l’énigme du sphinx.

  • Clytemnestre, tragédie en 5 actes et en vers, Paris, 1761.
  • Mémoire sur l'inoculation, Paris, 1763.
  • Mémoire sur la compagnie des Indes, Paris, 1769
  • Tableau de la constitution françoise, ou Autorité des rois de France dans les différens ages de la monarchie, 1771.
  • Mémoire pour moi ; par moi Louis de Brancas, comte de Lauraguais ; à Londres, 1773, in-8[4] (Bibliothèque historique de la ville de Paris).
  • Jocaste, tragédie en cinq actes, 1781.
  • Dissertation sur les Assemblées nationales, sous les trois races des rois de France, Paris, 1788.
  • Lettre sur les Etats-généraux, convoqués par Louis XVI, et composés par M. de Target par M. le Comte de Lauraguais, Paris, 1788.
  • Première lettre d'un incrédule à un converti, Paris, 1796 (?)

Références

  1. Comte de Ségur, Mémoires… cités in Histoire et dictionnaire du temps des Lumières, 1715-1789, p. 454.
  2. Henri Doniol, Histoire de la participation de la France à l’établissement des États-Unis d’Amérique, Paris, 1866 – 1899 t. I, p. 378-9.
  3. Louis Léon Félicité de Brancas sur roglo.eu
  4. Cité in Correspondance littéraire, avril 1773, p. 178.

Annexes

Pages connexes

Liens externes

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  • Association des Amis du Père Lachaise, Notice bibliographique

Bibliographie

  • « Louis-Léon de Brancas », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
  • Henri Doniol, Histoire de la participation de la France à l’établissement des Etats-Unis d’Amérique, Paris, 1866 – 1899. 6 vol.
  • Paul Fromageot, « Les Fantaisies littéraires, galantes, politiques et autres d’un grand seigneur. Le Comte de Lauraguais (1733 – 1824). » Revue des études historiques, LXXX (1914), 15- 46. (en ligne)
  • Gustave Vapereau, Dictionnaire universel des littératures, Paris, Hachette, 1876, p. 1205
  • Odile Chardon, "Louis-Léon de Brancas, come de Lauraguais et la porcelaine dure", Revue de la Société des Amis du Musée National de Céramique, no. 17, 2008, pp 66-79. (en ligne)
  • Louis de Carbonnières, "Le comte de Lauraguais, anglomane isolé, face au jury révolutionnaire", Revue historique de droit français et étranger, vol. 91, No. 2 ().
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