Louis-Yves Queverdo

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Louis-Yves Queverdo
Biographie
Naissance
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Paris (royaume de France)Voir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 69 ans)
Vaugirard (Second Empire)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
François-Louis-Marie-Yves Queverdo
Nationalité
françaiseVoir et modifier les données sur Wikidata
Domicile

3, rue de Sèvres, Paris.

4, rue Saint-Dominique-d'Enfer, Paris.
Formation
École nationale supérieure des beaux-artsVoir et modifier les données sur Wikidata
Activité
Père
Mère
Marie-Jeanne Breant
Fratrie
Marie-Joseph, François-Émélie, Jeanne-Adélaïde Agathe, Étienne-Aurélie
Conjoint
Marie-Olimpe Neveu
Autres informations
Maîtres
Jacques Joseph Coiny, Jean-Baptiste Regnault, François-Marie-Isidore QueverdoVoir et modifier les données sur Wikidata
Partenaires
Claude Niquet, Jean Dambrun, Théodore Richomme, Jean Massard, Antoine François Dennel (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
signature de Louis-Yves Queverdo
Signature

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Louis-Yves Queverdo, également orthographié Louis-Yves Quéverdo, baptisé François-Louis-Marie-Yves Queverdo, né le à Paris et mort à Vaugirard le , est un graveur français, spécialiste de l'eau-forte.

Biographie

Origine et formation

Louis-Yves Queverdo est le fils de François-Marie-Isidore Queverdo, graveur au burin, eau-forte et taille-douce, et de Marie-Jeanne Breant, seconde épouse de ce dernier[1]. Peu de temps après le , jour de sa naissance, Louis-Yves Queverdo est baptisé au sein de la religion catholique à l'église Saint-Séverin de la paroisse du même nom, à Paris[1]. Quatre grandes sœurs lui sont connues : Marie-Joseph, née en , François-Émélie, née en , Jeanne-Adélaïde Agathe, née en et Étienne-Aurélie, née en [1]. François-Marie-Isidore Queverdo est très actifs dans sa production d'estampes et de gravures pendant la Révolution française[2]. Jeanne-Adélaïde Agathe, ou simplement Adélaïde, est elle aussi devenue graveuse comme son père[3],[4].

Le jeune Queverdo apprend d'abord les ficelles du métier de graveur auprès de son père, au plus tard jusqu'à la mort de celui-ci en [5]. Le , Louis-Yves Queverdo fait son entrée à l'École des Beaux-Arts de Paris pour y parfaire son apprentissage[6]. À cette école, il devient l'élève de l'artiste graveur Jacques Joseph Coiny et de l'artiste peintre Jean-Baptiste Regnault[2],[3],[7]. Longtemps employé dans l'atelier de Regnault, il se charge des préparations à l'eau-forte des estampes qui sont par la suite terminées au burin par d'autres artistes[6].

Carrière professionnelle

Grâce au mentorat que Regnault lui prodigue, de nombreuses gravures sur lesquelles Queverdo a participé sont publiées dans des magazines à grand tirage, comme Le Musée français et Le Musée Filhol[2],[3],[7]. Au terme de son apprentissage, Queverdo continue de collaborer avec des magazines à grands tirages et des planches de ses gravures apparaissent, entre autres, dans le Recueil des prix décennaux et le Musée Laurent et Robillard[7],[8]. Il a aussi produit des planches pour la Galerie Napoléon et, en , certaines de ses œuvres sont publiées dans Le Musée de la révolution d'Auguste Raffet[2],[9]. Plus tard dans sa carrière, vers , Louis-Yves Queverdo produit des gravures dont les planches sont reprises dans le magazine hebdomadaire L'Illustration[5],[10]. Parmi ses collaborateurs les plus fréquents, la postérité retient les noms d'autres artistes graveurs tels Claude Niquet, Jean Massard, Théodore Richomme, Jean Dambrun et Antoine-François Dennel[2],[3],[11].

Queverdo aborde plusieurs sujets et genres au fil de sa carrière : Bible, mythologie, histoire sainte, allégories, sujets d'histoire et sujets de genre[11]. Outre ses activités de graveur, Queverdo est également l'auteur d'au moins trois caricatures anti-Bourbon en , qu'il signe Queverdo jeune[3],[9]. Quelque quarante gravures lui sont répertoriées par Charles Le Blanc[11], idem pour Georg Kaspar Nagler[12]. Certaines de ses gravures sont conservées au British Museum[13].

La réception critique de l'œuvre de Queverdo lui est plutôt favorable : Pierre Larousse, dans son Grand Dictionnaire universel du XIXe siècle, le qualifie d'artiste estimable[5]. Charles Gabet note pour sa part que Queverdo est « associé à la gloire de nos premiers graveurs, bien que son nom ne se trouve pas toujours au bas de leurs planches » et que « cet artiste s'occupe, dit-on, d'ouvrages dont son talent fera tous les frais, et dans lesquels aucun autre ne sera admis en partage »[14]. Georg Kaspar Nagler dit de Queverdo qu'en ce qui concerne ses eaux-fortes, il « atteignit une telle habileté que ses œuvres peuvent être comptées parmi les plus belles du genre »[12].

Vie privée et mort

Le , à midi, Louis-Yves Queverdo épouse Marie-Olimpe Neveu, de Rheims, fille de Jean-Jacques Neveu, un marchand[1]. Assistent à ce mariage, hormis des membres de leur famille respectives, les graveurs Nicolas Ponce, membre de nombreuses académies, Yves-Marie Le Gouaz, graveur membre de l'Académie des sciences et Victor Pillement[1]. Aucun enfant n'est connu du couple.

En , Queverdo est logé au 3, rue de Sèvres, à Paris[1] alors que vers , il a élu domicile au 4, rue Saint-Dominique-d'Enfer[8],[14]. Cet immeuble est aujourd'hui classé au patrimoine architectural de la France[15].

Louis-Yves Queverdo est mort à Vaugirard, une ancienne commune française aujourd'hui intégrée à Paris, le [16].

Galerie

Notes et références

  1. a b c d e et f Henri Herluison, Actes d'état-civil d'artistes français : peintres, graveurs, architectes, etc. : Extraits des registres de l'Hôtel-de-ville de Paris, détruits dans l'incendie du 24 mai 1871, Orléans, France, H. Herluison, Libraire-Éditeur, , 478 p. (lire en ligne), p. 366-367
  2. a b c d et e Henri Béraldi, Les graveurs du xix siècle - Guide de l'amateur d'estampes modernes · Volume 11, Paris, Librairie L. Conquet, , 293 p. (lire en ligne), p. 55
  3. a b c d et e Lucien Hector Monod, Le prix des estampes, anciennes et modernes, prix atteints dans les ventes - Suites et états, biographies et bibliographies - Tome 6, Paris, Éditions Albert Morancé, vers 1925, 291 p. (lire en ligne), p. 131-132
  4. Roger Portalis, Les Dessinateurs d'illustrations au dix-huitième siècle par le baron Roger Portalis - Deuxième partie, Paris, Damascène Morgand et Charles Fatout, , 788 p. (lire en ligne), p. 546-550
  5. a b et c Pierre Larousse, Grand dictionnaire universel du XIXe siècle : français, historique, géographique, mythologique, bibliographique, littéraire, artistique, scientifique, etc., etc. - Tome 13, Paris, Administration du grand dictionnaire universel, , 1563 p. (lire en ligne), p. 539
  6. a et b Emmanuel Bénézit, Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs - Tome 3, Paris, Librairie Gründ, , 1160 p. (lire en ligne), p. 556
  7. a b et c Jean-Chrétien-Ferdinand Hœfer, Nouvelle biographie générale depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours, avec les renseignements bibliographiques et l'indication des sources à consulter - Volume 41, Paris, Firmin Didot Frères, Fils et Cie, Éditeurs, Imprimeurs-libraires de l'Institut de France, , 1032 p. (lire en ligne), p. 332-333
  8. a et b François-Fortuné Guyot de Fère Guyot, Annuaire statistique des artistes français, Paris, Imprimerie de Beau, , 332 p. (lire en ligne), p. 101
  9. a et b « Louis Yves Quéverdo - Information », sur www.britishmuseum.org (consulté le )
  10. Auguste Boppe et Raoul Bonnet, Les vignettes emblématiques sous la révolution - 250 reproductions d'en-têtes de lettres, Paris & Nancy, Berger-Levrault, Éditeurs, , 181 p. (lire en ligne), p. 17
  11. a b et c Charles Le Blanc, Manuel de l'amateur d'estampes - Tome 3, Paris, F. Vieweg, Libraires-éditeurs, 625 p. (lire en ligne), p. 263
  12. a et b (de) Georg Kaspar Nagler, Neues allgemeines Künstler-Lexicon oder Nachrichten von dem Leben und den Werken der Maler, Bildhauer, Baumeister, Kupferstecher, Formschneider, Lithographen, Zeichner, Medailleure, Elfenbeinarbeiter, etc., Munich, Allemagne, E. A. Fleischmann, , 556 p. (lire en ligne), p. 172-173
  13. « Louis Yves Quéverdo - Objects », sur www.britishmuseum.org (consulté le )
  14. a et b Charles Gabet, Dictionnaire des artistes de l'école française au XIXe siècle, Paris, Chez Madame Vergne, Libraire, , 709 p. (lire en ligne), p. 575-576
  15. « Immeuble », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
  16. Paris, État civil reconstitué, vue 44/51.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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