Suillus tridentinus

Bolet du Trentin

Suillus tridentinus
Description de cette image, également commentée ci-après
Bolet du Trentin
Classification MycoBank
Règne Fungi
Sous-règne Dikarya
Division Basidiomycota
Sous-division Agaricomycotina
Classe Agaricomycetes
Sous-classe Agaricomycetidae
Ordre Boletales
Famille Suillaceae
Genre Suillus

Espèce

Suillus tridentinus
(Bres.) Singer, 1945

Statut de conservation UICN

( LC )
LC  : Préoccupation mineure

Suillus tridentinus, le Bolet du Trentin, est une espèce de champignon (Fungi) basidiomycète du genre Suillus. Il est caractérisé par ses pores orangés et son habitat sous mélèzes.

Taxonomie

Le nom correct complet (avec auteur) de ce taxon est Suillus tridentinus (Bres.) Singer, 1945[1].

L'espèce a été initialement classée dans le genre Boletus sous le basionyme Boletus tridentinus Bres., 1881[1].

Synonymes

Suillus tridentinus a pour synonymes[1] :

  • Boletinus tridentinus (Bres.) Bigeard & H. Guill., 1913
  • Boletopsis tridentina (Bres.) Henn., 1900
  • Boletus extractus Britzelm., 1893
  • Boletus fulvescens Smotl., 1911
  • Boletus tridentinus Bres., 1881
  • Ixocomus flavus var. tridentinus (Bres.) Quél., 1890
  • Ixocomus tridentinus (Bres.) Singer, 1938
  • Viscipellis tridentina (Bres.) Quél., 1886
  • Viscipellis tridentina (Bres.) Quél., 1886
  • Viscipellis tridentina (Bresadola) Quélet, 1886

Étymologie

Deux Bolets du trentin.

L'épithète spécifique tridentinus fait référence à la région du Trentin, patrie de Giacomo Bresadola, qui lui donna son nom en 1881.

Noms vulgaires et vernaculaires

Ce taxon porte en français le nom vernaculaire ou normalisé suivant : Bolet du trentin[2],[3].

Description du sporophore

Illustration de Suillus tridentinus par Giacomo Bresadola.

Les bolets sont des champignons dont l'hyménophore, constitué de tubes et terminés par des pores, se sépare facilement de la chair du chapeau. Ce chapeau d'abord rond, recouvert d'une cuticule, devient convexe à mesure qu’il vieillit. Ils ont un pied (stipe) central assez épais et une chair compacte. Les caractéristiques de Suillus tridentinus, le Bolet du Trentin, sont les suivantes :

Son chapeau mesure 4 à 12 cm, il est un peu visqueux, tout couvert de squames orange à brun rougeâtre sur un fond un peu plus pâle[4].

L'hyménophore présente des tubes un peu décurrents, jaune orangé à orangé vif. Ses pores sont amples, orange cuivré à orange ochracé[4].

Son stipe mesure 4 à 10 cm x 1 à 3 cm, il est jaune citron ou jaune orangé au-dessus de l'anneau blanchâtre, plus pâle, crème, à la base[4].

La chair est molle, jaune virant au rougeâtre puis brunissant. Sa saveur est douce et son odeur est faible[4].

Caractéristiques microscopiques

Ses spores mesurent 8,5 à 11 μm x 4 à 5,5 μm, elles sont elliptiques-fusoïdes[4].

Habitat et distribution

Il s'agit un champignon ectomycorhizien, montagnard[5], poussant uniquement sous les mélèzes, surtout sur sol calcaire[4].

Comestibilité

Comme tous les bolets du genre Suillus, le Bolet du Trentin est un comestible médiocre, plus au moins laxatif selon la tolérance individuelle, la quantité consommée et le degré de maturité des spécimens consommés. Pour cela il est préconisé de ne cueillir que des jeunes spécimens, de retirer le pied fibreux, de peler la cuticule et de consommer une quantité modeste la première fois pour évaluer sa propre tolérance aux effets laxatifs[6]. Sa rareté devrait cependant inciter à ne pas le consommer.

Confusions possibles

Parmi les Suillus liés aux mélèzes, le Bolet du Trentin est le seul de teinte rouge orangé à avoir des squames sur le chapeau.

Le Bolet de Sibérie (Suillus sibiricus) pousse sous les pins à cinq aiguilles (Pin cembro, Pin weymouth et Pin de Sibérie), sa couleur est plus jaunâtre et les squames du chapeau sont moins marquées.

Le Bolet de Lake (Suillus lakei) a un chapeau fortement méchuleux, des pores jaunes et pousse sous les Douglas.

Voir aussi

Bibliographie

  • Guillaume Eyssartier & Pierre Roux : Guide des champignons – France et Europe – 4ᵉ édition, Belin, 2017.
  • Régis Courtecuisse & Bernard Duhem : Champignons de France et d'Europe, Delachaux, 2013.
  • Thomas Læssøe & Jens H. Petersen : Les champignons d’Europe tempérée, volume 1 et 2, Biotope, 2020.
  • Jean-Claude Gerber & Nicolas Schwab : Champignons, guide de terrain : 2ᵉ édition revue et augmentée, Rossolis, 2023.

Articles connexes

Liens externes

Sur les autres projets Wikimedia :

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  • (en) Référence Catalogue of Life : Suillus tridentinus (Bres.) Singer (consulté le )
  • (fr + en) Référence EOL : Suillus tridentinus (consulté le )
  • (en) Référence Index Fungorum : Suillus tridentinus (Bres.) Singer (consulté le )
  • (fr + en) Référence GBIF : Suillus tridentinus (Bres.) Singer (consulté le )
  • (fr) Référence INPN : Suillus tridentinus (Bres.) Singer, 1945 (TAXREF) (consulté le )
  • (en) Référence IRMNG : Suillus tridentinus (Bres.) Singer, 1945 (consulté le )
  • (en) Référence MycoBank : Suillus tridentinus (Bres.) Singer (consulté le )
  • (en) Référence NCBI : Suillus tridentinus (taxons inclus) (consulté le )
  • (en) Référence OEPP : Suillus tridentinus (Bresadola) Singer (consulté le )
  • (en) Référence Taxonomicon : Suillus tridentinus (Bres.) Singer (consulté le )

Notes et références

  1. a b et c V. Robert, G. Stegehuis and J. Stalpers. 2005. The MycoBank engine and related databases. https://www.mycobank.org/, consulté le 24 février 2024
  2. MNHN & OFB [Ed]. 2003-présent. Inventaire national du patrimoine naturel (INPN), Site web : https://inpn.mnhn.fr, consulté le 24 février 2024
  3. Base de données mondiale de l'OEPP, https://gd.eppo.int, consulté le 24 février 2024
  4. a b c d e et f Guillaume Eyssartier & Pierre Roux, Guide des champignons – France et Europe – 4ᵉ édition, Belin, 2017.
  5. « MycoDB : Fiche de Suillus tridentinus », sur www.mycodb.com (consulté le )
  6. italien, « GUIDA RAGIONATA ALLA COMMESTIBILITÀ DEI FUNGHI »
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